Juste avant de filer pour le Salon du livre du Grand Sudbury, la Savante folle est à nouveau finaliste aux prix Trillium, avec son roman Rose du désert!
Le récit débute quelques temps après les événements du Secret de Paloma.
La Rose du titre déteste tout, et tout le monde : Alouette-la-parfaite, Paruline-la-coquette, William-le-pelucheur, la rivière à sec, les corvées, et son propre « cerveau capricieux » qui papillonne d’une idée à l’autre… et peine en mathématiques !
Convaincue que le Rideau en chépasquoinium va les lâcher, Rose s’enferme dans une solitude farouche que même Paruline, qui tente de se rapprocher d’elle, ne peut percer. Or, des incidents se produisent et la sécheresse s’aggrave. Rose devra surmonter ses lacunes et faire un pas vers les autres pour trouver des solutions.
Une histoire captivante qui explore la neurodivergence, le pardon, la volonté et la force de la communauté.
Voici le vidéo tout en joyeuse musique!
La remise des prix aura lieu le 18 juin à la Librairie Centrale de Toronto.
La Savante folle raffole être finaliste à des prix littéraires car ça lui confirme que ses histoires touchent un public. Un livre émerge un peu comme une île de la mer qui devient alors plus visible pour les bateaux qui naviguent dans les environs.
Je ne connais pas tous les autres finalistes, sauf Mireille Messier qui persiste et signe de beaux récits jeunesse, Aristote Kavungu qui verse dans la réflexion historique et Didier Leclerc qui présente aussi un roman historique et, comme moi, porte un chapeau distinctif!
Pour découvrir Rose, Paruline, Moineau et les autres, allez vous procurer l’ouvrage en librairie, ou sur le site du REFC. La version électronique est aussi disponible mais c’est plus amusant de signer la version papier. Après la solitude de l’écriture, renconter ses fans est rafraichissant!
Le Congrès Boréal qui se tenait au Cégep Bois de Boulogne, rassemble les amateurs et auteurs de SF francophones. Depuis dix ans, les Prix Aurora-Boréal y sont décernés (séparés des prix anglophones Aurora.) Avant le Congrès, des votes de mise en nomination pour les Prix Boréal sont comptabilisés des œuvres publiées/diffusées en 2023, et le vote final a eu lieu en fin de semaine. Dinaliste dans deux catégories, je n’avais pas beaucoup d’attentes mais… Surprise!
Ma BD Ruego et le blogue de la Savante folle (ici!) ont été récompensés.
Un grand merci à mes hordes de fans fantastiques qui m’ont décerné le prix Aurora-Boréal 2024 de la meilleure BD, avec Ruego (2023, Echofictions).
Ruego provient d’une nouvelle de Jean-Louis Trude, paru dans Solaris en 1999 (sous le titre Passions étouffées sous la pierre cendreuse), et adaptée par moi-même, avec un peu d’aide graphique de Salvador Dallaire, en 2003 dans le fanzine Zine-Zag 14 et 15; en 2007 en anglais pour un lancement à Windsor; en 2014, une édition limitée en français. Enfin, en 2023, une édition enrichie par une section de croquis et un historique, est publiée par Échofictions.
Mon blogue de la Savante folle est arrivé ex-aequo avec une formidable collègue, Mariane Cayer et son blogue Les lectures de Prospéryne! Le blogue de Prospéryne existe depuis longtemps, et ce n’est pas rien de recenser régulièrement les romans de genre! On a besoin de ces personnes qui prennent le temps de lire et de commenter, car le nombre étourdissant de publications, face à notre temps libre et aux prix des livres, nous empêchent de tout lire.
D’ailleurs, il y avait, seulement en SFF francophone, une pléthore de romans éligibles (dont Rose du désert, David 2023) aux Prix Aurora-Boréal. Je me souviens du temps où on pouvait lire tout ce qui se publiait au Québec en un an. *
Ce fut un moment particulièrement émouvant, car c’est la première fois que je remporte un prix Boréal. En plus du témoignage d’appréciation par mes pair-es, j’y ai gagné de superbes plaques artistiques préparées avec amour par notre grande dame de la SF, Élisabeth Vonarburg. C’est un service que l’écrivaine de Saguenay nous rend chaque année (et non, ce n’est pas de l’IA mais des productions d’artistes 3D).
Mes plaques de prix Boréal, aimablement préparées par Élisabeth Vonarburg. L’insecte est particulièrement impressionnant.
* Avec quelques best-sellers en prime. Le cheval d’orgueil, chronique paysanne très dure de Pierre-Jakez Hélias publiée en France en 1975, avait trôné au sommet du palmarès de La Presse pendant deux ans! Avant Le cheval d’Orgueil, il y avait eu d’autres succès, dont Papillon de Henri Charrières, et Le Parrain de Mario Puzo, les deux sortis en 1969.
La WWC, qui se tenait au Delta de Calgary du 16 au 18 août dernier, m’a permis de recharger les batteries créatives, et de dire coucou à mes collègues de la plume. Pour les curieux, l’horaire est encore disponible ici
Ma récolte de livres (incluant aussi Scintillation 5) Il en manque quelques-uns dont un de Premee Mohamed, The Butcher in the Forest. et l’antho Carpe Noctem (vendu avec les petits dés. Il doit bien se trouver quelque part… :^) Robert Runte, une autorité sur la SF canadienne; Graeme Cameron (qui en plus de faire un bye-bye, publie Polar Borealis à ses frais), Allan Weiss (auteur du recueil Making Rounds) et une courageuse fan-auteure inconnue.Michele et Susan Forrest (lancement de Undaunted) 15 août à CalgaryJuste pour le fun, l’auteur principal de Undaunted, Dave Sweet, était arrivé équipé!L’éditeur de Undaunted, Mark Leslie, qui se dépatouille depuis des années avec sa maison indépendante Stark Reflections (avec Gilles, Michèle la savante folle, et Susan Forrest co-auteure de Undaunted)Avec Brenda Carre, rencontrée en 2016 au Anthology Workshop à Lincoln City. Brenda portait une belle veste différente chaque jour de la convention!Avec Lyn Worthen, qui écrit des thrillers et de la dark fantasy. Guy Immega, auteur de Super Mother Earth, qui aime la hard-SF! J’ai acheté son livre aussi.
La Slush, c’est bon…
Graeme Cameron, Susan Forrest, Michael Martinek, Ella Beaumont. Manquant: Rob J. Sawyer (arrivé plus tard). Reader: Kevin Weir.
Le panel le plus utile si vous débutez en écriture, c’est celui appelé « Slush fiction ». Le terme slush provient du grand volume de soumissions que les premiers lecteurs-trices doivent se taper pour en sélectionner une infime partie. J’ai participé au premier mais il s’y trouvaient des auteurs et anthologistes à l’oeil perçant!
Alors les lecteurices expérimenté-es décèlent très vite les tics, les erreurs ou les clichés. Je suis aussi reconnaissante à Rhonda Parrish, Adria Laycraft, Shirlee Smith, Ella Beaumont, Greame Cameron.
Mon exemple favori d’écueil, revenu deux ou trois fois en deux sessions:
– NE débutez PAS une histoire avec un personnage qui se réveille (dans une chambre blanche, encore pire!)
– ÉVITER: le personnage qui regarde, observe trop… ça attire l’attention sur le fait qu’il-elle ne fait rien ou attend!
– Il faut savoir très vite QUI raconte, ou QUI on suit, et le problème à résoudre doit arriver aussi vite.
Les oubliés… tannés d’être tassés sur la bande!
Trop souvent un auteur introduit un-e personnage secondaire handicapé dans une histoire, surtout pour cocher la case handicap. MAIS le traitement montre que souvent les auteurs n’ont pas la moindre idée de ce que c’est que vivre l’expérience. (Je plaide coupable ici au moins une fois, par contre, dans Les nuages de Phoenix, Blanche est l’héroïne.)
Mon panel préféré, We are the heroes, not the sidekicks: Building worlds and stories in SFF that centre disabled protagonists avec Cait Gordon, l’auteure de ce livre, Cait Gordon and Iris and the Crew tear Through Spaceet les collègues: Arlene Marks, Madona Sakoff, Rick Overwater, Fiona McTaggart. Je connais moins les autre participants, mais je retiens que peu de personnes marginalisées à cause d’un handicap se reconnaissent dans la fiction.
Et c’est tout aussi enrageant quand la personne qui nous ressemble est juste un sidekick. Ou encore, on « guérit » le handicap de la personne et là, yahooo, tout est beau! Ou bien, le héros sauve une personne qui fait pitié mais, ô surprise de loterie! il s’avère être le « whizkid » talentueux qui va sauver la colonie!
J’ai beaucoup appris, et apprécié cette vision inclusive, pas du tout réductrice des personnes qui ont juste de besoins particuliers d’assistance technique et d’aménagement. Dans l’univers de Cait Gordon, tout est accessible et personne ne se considère « disabled ».
À noter que ça rejoint le piège que vivent bien des athlètes des jeux para-lympiques: pitié ou inspiration.
En cadeau à la fin
Il restait beaucoup de livres de SF à la p’tite librairie sauvage… J’ai donné des livres pour les bénévoles. En fin de convention, avant notre souper d’au-revoir, tout le monde est content.
Et après un excellent souper avec des collègues qui retournaient le lendemain. Le lendemain, Gilles et moi nous sommes permis une belle promenade dans les parcs de Calgary. Je ne manquais pas de lecture!
Le très beau Heritage Park.
NOTE de fin: je suis hyper-lente pour écrire les compte-rendus de conventions de SF. Dire que dans deux semaines, c’est le Congrès Boréal…
Les pluies intermittentes ont accéléré le mûrissement de nos buissons de framboises. La savante folle doit délaisser l’écriture de ses romans de SF pour cueillir ces perles carmin!
Croyez-le ou non, j’ai récolté neuf pots de framboises congelées cette année.
Nourrir l’humanité?
Bien sûr que non, pas avec mon tout petit jardin!
Mais avec ces neuf contenants de margarine pleins de framboises, imaginez ce qu’on paierait à l’épicerie en hiver. C’est ma petite contribution à la résilience de notre maisonnée. Vive l’agriculture urbaine, si modeste soit-elle!
Quand je cueille n’importe quoi, des pommes en automne, des fraises, des baies de Saskatoon, des bleuets… l’auteure de science-fiction en moi songe à la générosité de la nature, et à la fragilité de notre société. Difficile de faire autrement avec l’état de la politique et du monde. J’ai écrit des dystopies sociales, dont ce roman chez David qui donne froid dans le dos avec ses prévisions.
Mais je préfère me projeter dans un ailleurs très lointain, et imaginer des sociétés différentes, plus utopiques, comme les Jardiniers de La quête de Chaaas.
Dystopie quand tu nous tiens…
J’aime bien les films de SF dystopique comme les Mad Max à l’époque, très excitants, mais oh, que je suis consciente de la difficulté de reconstruire quand les gens se méfient les uns des autres, quand la nourriture et l’eau manquent. (Et je me demande où ils trouvent toute cette essence pour faire rouler leurs gros chars dans le désert!)
Pour produire une dystopie, on divise les gens pour mieux régner.
On détricote la cohésion sociale avec les médias contrôlés par une dizaine de super-riches qui s’auto- proclament « esprits libres »;
on monte des groupes les uns contre les autres;
on attise la haine comme un feu de camp, et on ne manque pas de bûches à brûler.
On tire des mots-boulets de canon comme woke (être réveillé.e c’est le mal!), parasites, fauteurs de trouble;
tout en retirant le maximum d’autonomie aux citoyens, réduits à des porte-monnaies.
Cueillir, un acte de contemplation
Cueillir sa nourriture avec lenteur, sans crainte, me semble une des bases du bonheur. Cueillir est un acte de contemplation. Cueillir cultive la patience, tellement aux antipodes du feu d’artifices d’excitation, ce bruit qui étouffe la pensée.
Je me pique les doigts beaucoup en allant attraper sous les feuilles, des fruits qui mûrissent en silence. L’effort particulier de cueillir des petits fruits me rapproche des paysannes qui font ces mêmes gestes dans des conditions beaucoup plus difficiles. Le dos, les genoux, les cuisses se barrent. Le cou fatigue car je me penche en un U inversé pour repérer les framboises prêtes.
Il faut savoir ne pas tirer trop fort. Être zen. Mettre juste assez de force pour détacher le fruit à point. S’il résiste, il faut patienter un peu. En ce moment au 3 juillet, les framboises mûrissent presque à vue d’oeil. On dirait que du Rubus idaeus sait quand un animal a dégarni ses branches, et les fruits restants se mettent à rougir plus vite.
Ces généreux buissons, une fois dégarnis, jaunissent et, leur devoir accompli, meurent, pendant que les nouvelles poussent s’étirent vers le ciel.
Les mots à cueillir
Dans la vie d’écriture et de création, je n’attends pas la muse, mais les résultats se font parfois attendre! Je jette des histoires à la mer et quelques unes surnagent, trouvent leur place sur un cargo ou un paquebot qui passe.
Je travaille ce printemps et cet été sur deux histoires, pour des publics différents. Et parfois je tombe en panne. Une intrigue manque de conflit, pour l’autre, l’information est difficile à trouver.
Alors quand je coince, rien de tel que cet acte si concret, si doux, de cueillir des petits fruits en attendant de cueillir des mots.
Comme d’habitude, la saison des prix est déjà là! Les mises en nomination des prix Aurora anglophones se terminent samedi le 6 avril 2024 à minuit. La Canadian SF & Fantasy Association (CSFFA), administre ces prix.
Si vous lisez beaucoup de SF canadienne, je vous encourage à participer aux mises en nominations!
Pour en savoir plus, voir la liste d’œuvres éligibles : https://www.csffa.ca/awards-information/eligibility-lists/ À noter qu’il faut devenir membre de CSFFA (10$) pour mettre une œuvre en nomination et pour le vote final. C’est gratuit si vous êtes déjà membres de SF Canada, sinon il faut débourser 10$. Voir plus bas pour les détails.
Pour les nouvelles en anglais, j’en ai un ‘motton’ qui risquent de diviser les votes comme l’an dernier. Alors, je suggère celles-ci pour les catégories :
BEST short-stories : Kuiper Pancakepublié dans Analog, Mai-Juin 2023. Mon commentaire: très, très canadien malgré la Ceinture de Kuiper! 5000 mots de bonne SF dure et croquante!
Vous ha-guissez la hard-SF? Que diriez-vous d’un voyage dans l’époque Renaissance Italienne avec Machiavelli’s Pearl, publiée dans l’anthologieNo Secret Better Kept, dirigée par Dayle Dermatis, Soul’s Road Press. La narratrice vous étonnera! Dayle est une formidable autrice de romans historiques, et elle s’y connaît!
BEST Novelettes/novellas – Tears Down the Wall, Michèle Laframboise (Asimov’s Sept.-Oct. 2023). Mon commentaire : un mystère policier dans un centre-ville où les loyers sont si cher que des travailleurs précaires vivent dans des tentes accrochées verticalement aux buildings. Au matin, les tentes bien agrippées descendent les murs comme des larmes, d’où le titre.
Mon confrère Douglas Smith a, sur sa page d’accueil, une marche à suivre claire (mais en anglais) pour bien s’inscrire. Ses romans valent le détour, surtout The Wolf at the End of the World, que j’ai lu avec délectation, et c’est un nouvelliste consommé!
J’ai mis des liens qui permettent de lire les histoires, sauf pour Tears down the Wall, qui est plus long (Me contacter pour obtenir un fichier), et Machiavelli’s Pearl, que vous pouvez obtenir en soutenant Soul’s Road Press.
Dans la série les joies de l’écriture de hard-SF… mon article en anglais dans le blog d’Analog.
J’y explique l’inspiration pour ma nouvelle « Living on the Trap » (Analog Nov-Dec. 2023) qui se passe sur un monde isolé, inspiré du système Trappist A. Il y a chez nous des villages éloignés et difficiles d’accès où la pauvreté subsiste par manque de travail (quand le principal employeur a quitté les lieux), de soutien social, de nourriture fraîche, d’eau potable… Sauf qu’il arrive parfois qu’un phénomène naturel attire des visiteurs, ce qui rapporte des sous à l’économie régionale.
Mais les touristes vont se promener dans le parc ou admirer la merveille naturelle, se prendre en selfie au sommet d’une montagne, puis retourner, souvent sans établir de contact significatif avec les habitants. Je réfléchis sur nos façons de voyager en aimant plus les belles vieilles pierres, les églises, les cimetières, les parcs, les lieux spéciaux, les restaurants que les gens. (Et bravo à vous qui prenez le temps de mieux connaître vos hôtes!)
Living on the Trap transmet le point de vue d’une jeune fille de 10-11 ans qui habite un abri avec sa famille. L’endroit est peu agréable, situé dans la zone nocturne d’une planète en orbite verrouillée, mais assez près de la bande crépusculaire pour que les rayons du soleil stationnaire rasent le sol. La chaîne de montagnes voisines comportent des sommets illuminés qui attirent les aventuriers…
Les périls de la hard-SF
Et j’y aborde les périls d’écrire de la hard-SF!
Ma caricature illustre quelques problèmes de l’écriture en général. Et en science-fiction, on peut passer bien du temps à vérifier la plausibilité scientifique de nos mondes… et y laisser quand même quelques erreurs!
Aussi, les descriptions des technologies et des phénomènes doivent couler comme un ruisseau vers une résolution satisfaisante. À éviter, les gros blocs d’exposition qui ralentissent (ou arrêtent!) la progression. Ça peut être par exemple, cette belle scène au chapitre 4 à laquelle vous vous êtes attachée!
À noter que « SF dure » ne veut pas pour autant dire dépourvue de compassion. Ma nouvelle le démontre, j’espère, de façon convaincante.
Je préfère ma SF bien dure et croquante, comme du chocolat!
D’ailleurs, j’aime bien cette formule que l’éditeur a composé à partir de mes renseignements :
Living in Ontario, Michèle Laframboise has kept the curiosity of a child and a thirst for knowledge, coffee and compassion. She creates hard and crunchy SF stories, mixing science, emotion and humor.
On a dans nos tête cette image d’un être solitaire qui gribouille sur des centaines de feuilles, dont plusieurs remplissent des paniers, avant d’envoyer une enveloppe à des maisons d’édition qui vont (ou non) les publier et les distribuer en librairie…
Les temps ont changé, les feuilles blanches ont muté en écrans tout aussi blancs, et les sirènes des médias sociaux amènent plusieurs d’entre nous à quitter leur solitude pour claironner leurs réalisations. Le proverbe qui disait que « la qualité parle d’elle-même » n’avait pas été pensé pour une ère où on voit 10 millions d’ouvrages en vente sur une seule plateforme. La qualité est là, mais enterrée sous des millions de mots-clefs semblables (et souvent mensongers, en passant).
Hélas, les algorithmes des médias sociaux forcent plusieurs écrivain-es autoédités à acheter de la publicité, juste pour que leurs contacts puissent les voir. Ce n’est pas un chemin que j’ai choisi pour une carrière à long terme.
Pour la découvrabilité !
Beaucoup d’écrivains indépendants recourent aux campagnes de financement à la source (crowdfunding) pour faire découvrir leur créations, et ce, bien avant le succès foudroyant d’un écrivain de fantasy (Brandon Sanderson, qui avait bâti depuis longtemps sa base de fans). Un aspect très pratique est que notre œuvre gagne de nouveaux adeptes, dans la catégorie publication/fiction. J’ai moi-même soutenu plusieurs campagnes, sur Ulule, Go Fund Me, IndieGogo, et Kickstarter bien sûr.
J’ai ainsi découvert de formidables auteurs et autrices dont je suis désormais la carrière, grâce à leurs campagnes.
Et maintenant c’est à mon tour !
Description du projet
Maîtresse des vents, présente un univers riche peuplé de personnages attachants. Suivez la jeune Adalou qui doit surmonter l’opposition de sa famille et de rivales adeptes de cerf-volant, mais aussi ses limites biologiques, pour conquérir sa place au soleil.
Cette bande dessinée vous déracinera du quotidien pour vous emporter dans une civilisation si originale que vous en dévorerez toutes les pages avant de l’offrir ! Les amateurs de SF vont savourer ce récit se déroulant dans une civilisation avancée de super-jardiniers!
Pour en savoir plus sur le roman graphique, voici des infos sur la version anglaise de Maîtresse des vent!
Age: tous âges Pages: 92 en tons de gris
Rendez-vous avec ma première campagne de financement!
Dans tout salon du livre, il y a toujours 10-12 auteurs incontournables et 2000 autres, ahem…. contournés!
Si vous voyez un-e auteur-e seul-e à sa table, prenez le temps de leur parler un peu! Même si vous n’achetez pas son livre vous pouvez diriger un-e ami-e vers sa table. (Et, de grâce, ne lui souhaitez pas « bonne chance » en fuyant!)
Venez me faire un petit coucou jeudi, samedi et dimanche, alors que je signerai mon dernier roman « Le secret de Paloma« au kiosque du REFC – 805
Ces temps-ci j’ai pris du temps libre pour dessiner plus que pour écrire! Et pour lire, beaucoup lire. Je peine à trouver le temps de partager mes émerveillement devant des autrices et auteurs que j’ai négligés. Oh qu’on se sent coupable!
Alors je dessine pour libérer une histoire que j’ai commencée voici plusieurs années. Et qui, si tout va bien, va être imprimée dans la première semaine de juin. Maîtresse des vents s’inscrit dans l’univers des super-jardiniers, et pourrait être considérée comme un spin off de la série la quête de Chaaas. L’histoire explore l’adolescence d’Adalou kha Narri, qu’on rencontre adulte dans Les vents de Tammerlan, le deuxième livre de la série.
Une illustration intérieure, mise en couleurs par mon confrère Frank Fournier!
Venez me voir dessiner, et feuilletez mes albums présentés en marge du FBDM, le festival de BD de Montréal, du 27 au 29 mai prochain!
À la boutique BE SPICES, 4160 Rue Saint-Denis, MTL
vendredi 16h-19h
Samedi 11h-12h et 14h-16h
Dimanche 15h-17h
Je ne suis pas dans la programmation officielle cette année, mais je suis une fan finie de plusieurs artistes présent-es! Et je pourrai montrer mes petits derniers publiés chez Échofictions. En attendant, cette esquisse, avec des répliques dont la police de caractères est aussi l’oeuvre de Frank Fournier.
Esquisse avec les polices de caractères. Les bulles des phylactères ne sont pas complétées.
Aujourd’hui, une promesse faite à mon bon papa en 2014 se réalise, enfin!
Wou-hoou!
C’est le cri de triomphe qui sort de ma bouche après 16 ans de patientes soumissions et de refus des deux grandes revues de SF anglophones, Asimov’s et Analog. Le numéro d’automne de Asimov’s avec ma nouvelle humoristique Shooting at Warner’s Bay, sort aujourd’hui en kiosque !
Caché dans ce numéro, ma nouvelle!
Ne cherchez pas mon nom sur la couverture car il y a autour de 20 (!) auteurs par numéro double d’Asimov’s, sinon plus, et plusieurs sont mieux connus.
Ainsi, je partage ces pages avec des luminaires comme Greg Egan qui ne lésine pas sur les maths avancées, et Elisabeth Bear, dont j’ai savouré des romans, et plusieurs autres auteurs que je vais découvrir.
Courez acheter le magazine en kiosque, ou la commander à Dell Publishing, ou en version électronique! Et ayez une pensée pour mon bon papa à qui j’avais promis en 2015, au pied de son lit d’hôpital, de publier une histoire dans le magazine qu’il lisait.
La petite histoire
J’ai terminé ce texte le soir de l’Halloween 2019, habillée en pirate des Caraïbes parce que c’est moi qui recevais les jeunes à la porte. Je portais trois livres de bijoux pis de cossins qui pendant après mes ceintures. C’était amusant pour taper à l’ordi entre deux Trick or Treats (on reste en Ontario)!
J’ai soumis le texte à Asimov’s à la fin de 2019 (quand on ne se doutait de rien encore) et j’ai reçu une réponse pendant le salon du livre de l’Outaouais de 2020 en février. Sheila Williams s’est dite enchantée de publier le texte, mais il y a un hic: le numéro de septembre-octobre 2020 était déjà monté. Pourrais-je attendre neuf mois avant de signer, pour placer le texte dans le numéro de 2021?
Je me suis dit que mieux vaut tard que jamais et j’ai répondu VOUI !
Le contrat a été signé en novembre dernier et le montage s’est fait rapidement. Entre-temps, on m’a aussi demandé de participer au blog de la revue, ce que j’ai accepté avec plaisir, surtout que ce sera une BD!
Une bonne nouvelle ne vient pas seule
Le secret de Paloma a fait la sélection de 2021 de Communication-Jeunesse pour la catégorie 12-17 ans. Ça fait , très très longtemps que je n’avais eu un livre choisi pour cette sélection, car mes space-opéras n’étaient pas toujours faciles à suivre, sans compter que la science fiction en rebute plus d’un. Même mon roman gagnant du Prix Aurora et finaliste aux prix du gouverneur général en 2009, Les Vents de Tammerlan, ne s’étaient pas qualifiés.
Mais je suis contente parce que c’est une histoire qui apporte de l’espoir dans des situations difficiles, et qui aborde de plein pied la santé mentale, à travers une petite colonie frappé par le deuil.
Et entretemps, la version papier du Galaxies 72 a atterri ici avec sa belle couverture. Je dois me dépêcher de le lire. Encore, je vous encourage à l’acheter, ainsi que, en anglais, l’anthologie de Blaze Ward.
Et le magazine Analog Science Fiction and Facts a accepté une autre nouvelle, publication à venir!
Donc, j’éprouve la joie de la jardinière qui voit son travail porter ses fruits.
Je reçois une leçon de générosité chaque fois que je cueille ces fruits qui poussent dans ma cour. Le framboisier ne demande rien, seulement du un coin de terre, un peu de soleil et de pluie
Cet escargot est une gracieuseté de Shutterstock, parce mes photos ne sont pas terribles!
Écrire vite ou lentement?
Lièvre ou tortue? La question divise.
J’ai passé le cap du 250 000 mots avant-hier le 30 juillet. L’an dernier, j’avais dépassé 300 k fin décembre; l’année 2018, j’avais atteint 200 000 mots, la part du lion revenant à un gros roman steampunk de 117 k (qui a une couverture, mais pas encore passé par la révision). Comme je veus faire une trilogie, l’univers exige un peu de construction. C’est bien plus long bâtir une culture riche que de vérifier la science!
J’écris: des romans, des nouvelles, des articles de blog (mais moins qu’avant) en parallèle plutôt qu’en série. J’adore écrire vite des histoires prenantes. Je repasse dessus pour enlever les grosses fÔtes, vérifier les détails de type chandail rouge/chandail vert (et la science dans le cas des mes space opéras), et ajouter un détail ici et là.
Battre le tapis, mais pas trop!
Je fais trois p’tits tours et puis je laisse l’oiseau s’envoler. Et, oui, ça peut être tentant d’ouvrir la porte de la cage pour nettoyer des détails, mais grâce à la très prolifique Kristine Kathryn Rusch, j’ai fini par comprendre que la perfection n’existe pas. Il faut y tendre, mais pas trop battre le texte comme un tapis. Ça enlève certes un peu de poussière, mais trop le malmener va amoindrir son impact, sa fraîcheur. Comme une bouchée mâchée trop longtemps…
Voici ma dernière parution, l’été dernier, arrivée à temps pour ma fête. Le titre: Dernières vacances de la femme-termite, dans le magazine Solaris 215. Une histoire qui va vous gruger longtemps par en-dedans!
Ceci complète mes parutions anglophones Cousin Entropy, à Future SF Digest et Ganymede’s Lamps, at Luna Station Quarterly. Vous êtes chanceux, venez goûter à ma fiction!
Et si vous aimez, laissez un petit obole aux éditeurs et éditrices! Les temps sont durs et ils en ont bien besoin!