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Dessiner…

Ces temps-ci j’ai pris du temps libre pour dessiner plus que pour écrire! Et pour lire, beaucoup lire. Je peine à trouver le temps de partager mes émerveillement devant des autrices et auteurs que j’ai négligés. Oh qu’on se sent coupable!

Alors je dessine pour libérer une histoire que j’ai commencée voici plusieurs années. Et qui, si tout va bien, va être imprimée dans la première semaine de juin. Maîtresse des vents s’inscrit dans l’univers des super-jardiniers, et pourrait être considérée comme un spin off de la série la quête de Chaaas. L’histoire explore l’adolescence d’Adalou kha Narri, qu’on rencontre adulte dans Les vents de Tammerlan, le deuxième livre de la série.

Une illustration intérieure, mise en couleurs par mon confrère Frank Fournier!

Venez me voir dessiner, et feuilletez mes albums présentés en marge du FBDM, le festival de BD de Montréal, du 27 au 29 mai prochain!

À la boutique BE SPICES, 4160 Rue Saint-Denis, MTL

  • vendredi 16h-19h 
  • Samedi 11h-12h et  14h-16h 
  • Dimanche 15h-17h 

Je ne suis pas dans la programmation officielle cette année, mais je suis une fan finie de plusieurs artistes présent-es! Et je pourrai montrer mes petits derniers publiés chez Échofictions. En attendant, cette esquisse, avec des répliques dont la police de caractères est aussi l’oeuvre de Frank Fournier.

Esquisse avec les polices de caractères. Les bulles des phylactères ne sont pas complétées.

Pour en savoir plus: la quête de Chaaas.

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 92

92CeQuiNousDemolit

 

Des réactions aux attentats de Bruxelles sur  les médias sociaux qui de blâme en blâme s’enveniment et ne résolvent rien. Et quelle joie féroce quand certaines hypothèses renforcent nos préjugés!

Hélas, Facebook est un exutoire trop facile, et contrairement à ce qu’on peut « ventiler » dans notre salon avec des copains, l’auditoire est la planète entière. Ce qui nous démolit à petit feu.

Lors de ma rencontre en Orégon avec des écrivains pros, une directive importante (avec celles en cas de tremblement de terre et de tsunami) était « Don’t discuss politics! » Plusieurs de mes consœurs et confrères professionnels ont choisi de ne plus intervenir sur Internet dans les débats trop « à fleur de peau » (et en plus, aux USA, ils sont en élections!) car ils et elles y ont perdu trop d’amis.

J’aurais moi aussi beaucoup de réflexions à partager sur les origines du fléau du terrorisme, et sur le conditionnement mental qu’on appelle aujourd’hui « radicalisation ». Les prisons mentales poussent partout, même chez les jeunes éduqués ou riches (Patty Hearst, quelqu’un?)

Au début, ça ne prend qu’une petite graine de frustration, nourrie par l’engrais du préjugé. Avec le temps, la prison mentale produit ses fleurs du mal, des fruits de haine sucrée  qui procurent un hit de jouissance mentale, un gonflage d’ego aux stéroïdes de la « bonne » cause.

Je pourrais aussi parler des empoisonneurs de sources médiatiques qui sèment à tout vent des graines de colère. Qui appellent à mots couverts au lynchage d’une communauté ou d’une ethnie simplement parce que des assassins obscurantistes y auraient été recrutés.

Je pourrais vous parler des fabricants d’armes lourdes qui font des affaires d’or, tant avec les États qui veulent se protéger qu’avec les groupes terroristes.

Je suis passée proche de ne pas mettre de nombre devant cette BD hebdomadaire sur les tables de dédicaces. Mais les enjeux concernent tous les auteurs. J’ai entendu les pires insultes cette semaine, et plusieurs de mes amis sur Facebook ont laissé leur réserve au vestiaire.

Nous, les créateurs et créatrices de BD, magiciens d’images, quelle que soit la taille de notre public, avons la responsabilité de ne pas enflammer le débat avec des appels à la haine simplistes.

Écrire, c’est donner à rêver, à entrevoir un avenir différent du capitalisme axé sur la peur qu’essaient de nous imposer les puissants. C‘est nourrir l’imagination pour aider à construire, par  l’éducation et le respect, un monde plus convivial.

 

Un salon de Toronto à l’ombre de Champlain

Et dont j’ai eu la joie de créer l’illustration de l’affiche que voici, célébrant 400 ans de présence francophone en Ontario.

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Une meilleure résolution viendra plus tard.

Mes grandes joies lors de ce salon du livre.

Mercredi soir j’ai assisté à une pièce de théâtre par le Théâtre français de Toronto grâce à Guy Mignault qui connaissait le chemin! Ca faisait des années que je me promettais d’y aller. La pièce, Un neurinome sur une balançoire, est écrite et interprétée par Alain Doom. Un long et parfois confus voyage vers la guérison, physique et spirituelle. Avec de l’humour, et une mise en scène binaire que mon œil d’artiste à apprécié.

Une autre joie est de retrouver Doreen,  98 ans, une habituée du Cora au déjeuner, pour une 4e année consécutive. Elle se souvient de moi et à complété sa collection de signets.

Ma troisième joie, ce soir, a été de participer aux lectures littéraires. J’y ai lu un extrait de mon 16e roman de science-fiction, dans l’univers dystopique des clowns vengeurs. L’humour était au rendez-vous. Merci à Paul Savoie de m’avoir inclue.

Et de rencontrer, en plus de tous mes consoeurs/frères d’écriture ( clin d’œil à ma bonne marraine-fée ici), une personne qui a toujours été une voix: Zachary Richard! Il a lu de ses poèmes très « punchés ».

Et un collègue de BD m’a donné une idée pour un prochain gag des tables de dédicaces!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore un peu de patience…

Et un salon du livre qui approche, lancement du 16e roman....

Avec le salon du livre qui approche et le lancement du 16e roman… Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour les gags de dédicaces! Courage, j’ai bel et bien l’intention de me rendre à 100 !

Y a pas juste les feuilles qui tombent à l’automne…

Quand les événements heureux ou malheureux conspirent pour gonfler les journées de travail, ce blog en souffre!

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Trois très beaux contrats (écriture et illustrations) et un atelier en ligne me tiennent très occupée cet automne. Les dates de tombée rapprochées menacent ma participation aux 24 heures de la BD cette année.

En plus, des événements heureux ou malheureux ont conspiré pour gonfler mes journées: ce blog en a souffert… Mais j’irai au Salon du livre de Montréal rencontrer mes hordes de fans féroces pour signer mon tout dernier roman!

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 77

Qu'est-ce qu'on dit vraiment quand on parle de payeurs de taxes?

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Le citoyen porte-monnaie!

Ceux qui parlent des « payeurs de taxes », en plus de considérer les gens comme des porte-feuilles sur pattes,  excluent de leur discours un grand nombre de personnes qui contribuent positivement à la société.

Entre autres :

– trop pauvres pour payer des impôts sur leurs revenus (un sans domicile fixe)

– les travailleurs à petit salaire qui paient quand même un 13% de taxes sur les achats (sauf la nourriture et certains biens) ce qui est à peine moins que bien des grandes entreprises (nominalement taxées à 15%) !

– et qui paient les frais cachés sur de nombreux services (et qui paieront plus avec les privatisation!)

– Les personnages âgées qui ont travaillé toute leur vie pour des rentes rendues insignifiantes par des compagnies qui ont joué au casino avec?

– les enfants et les jeunes.

– les grandes compagnies et leurs PDG qui envoient subtilement leurs profits dans les paradis fiscaux! Un problème qui a pourtant des solutions, comme le montre ce court document (15 pages) du Réseau pour une justice fiscale!

Ne réveillez pas les sous qui dorment!

On a plus de 680 milliards de dollars qui dorment au fond des comptes, et cela ne date pas d’hier comme le montre cet article de 2013 du site de Canadian Business, sans être réinvestis.

Et l’effet trickle down n’est toujours pas au rendez-vous (illustration éloquente ici, avec un article qui tape sur le clou!)

Mon dada personnel, c’est l’équivalent des taxes qu’on paie au privé: tous les prix bricolés, les super-rabais de 25% sur un prix artificiellement élevé…

La question se pose: pouvons-nous parler d’économie sans devenir des porte-monnaies ambulants?

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 76

les joies de la touche CAPS LOCK!

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La touche CAPS LOCK du clavier remonte aux bonnes vieilles machines à écrire! La première à intégrer les lettres minuscules les capitales d’imprimerie fut la Remington n°2, introduite en 1878. Avant, on ne tapait qu’en majuscules…

Plusieurs militent contre cette touche ou réclament son déplacement vers un autre endroit du clavier, par exemple à côté des touches arrêt défil (Scroll lock) et Imprime écran (Print screen).

Je suis totalement d’accord, car je la tape par erreur très SOUVENT MAUdine! Pour un mot court en majuscules, je tiens la touche SHIFT pressée. Ce qui est beaucoup moins forçant qu’avec les dactylos!

Sur les petits appareils, les téléphone intelligents et ma tablette Google, il suffit de taper deux fois très vite la touche pour obtenir une effet de verrouillage de majuscules.

Sur le clavier, il existe semble-t-il des façons de désactiver cette touche.  On songe régulièrement à la retirer des clavier. Voir aussi un article complet sur les claviers compatibles PC sur Wikipedia. Allez voir le clavier québécois et grognez après l’immense touche Caps Lock….

On a aussi tenté de commercialiser des clavier optimisés, avec des touche alternatives. Voici un clavier Colemak ci-dessous, mais qui n’est ni AZERTY ni QWERTY! Par contre c’est pensé pour taper les lettres les plus courantes. Il y a une grande communauté d’adeptes de ce clavier alternatif.

Le clavier Colemark

Le clavier Colemark

Or, la dépendance par rapport au sentier parcouru se fait sentir: les habitudes cultivées par plus d’un siècle de dactylo nous fait revenir vers des claviers plus familiers…

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 74

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Qu’est-ce que « l’Économie » sinon la trace matérielle de nos vies? Pourquoi ce mot est-il répété comme un mantra pour régler nos problèmes?

Croissance? Récession? La richesse supplémentaire créée par la population semble se concentrer entre quelques mains. Les plus habiles tirent leur épingle du jeu, en spéculant sur tout.  Sur la nourriture, les monnaies, les hypothèques, les dettes nationales qui gonflent à un rythme fou… Et des grandes fortunes s’évaporent dans les paradis fiscaux!

Les écrivains, pour la plupart, sont des êtres économes, très économes. Nous vivons avec peu de ce choses, consommons peu, à l’exception des livres… Une analyse à courte vue nous jugerait comme de bien mauvais Homo economicus!

Quand on partage un outil, qu’on rend un service sans contrepartie, qu’on donne par notre présence et nos mots, ça ne se comptabilise pas sur le PIB (produit intérieur brut). Nous sommes les fantômes qui font rouler la mécanique économique!

Pause estivale

Lectures de vacances sur hamac. Technique en noir et blanc

Mes vacances parfaites sur un hamac avec des livres et du temps! Notez la cabane à oiseaux (vide) dans le sapin.  Mes jumelles 15×70 sont à l’affût des volatiles passagers. Beaucoup de livres: j’ai peu écrit (mon 18e roman attend encore sa conclusion), mais fait un festin de lectures! Le nord de l’Ontario nous a gâtés: nuit étoilées, étoiles filantes, aurore boréale hier soir…

J’ai réalisé un premier croquis du hamac au crayon de plomb, puis pour être certaine, j’ai pris une photo du sapin en question (mais pas avec le même angle, aaah!) J’ai beaucoup de mal à dessiner des arbres, aussi ce seul dessin a pris le même temps que produire une page de BD complète!

Pour voir une belle étude graphique des végétaux en forêt, je vous recommande chaudement la lecture de Rivière d’ombre, une BD de mon talentueux confrère Yvon Roy (à venir bientôt). Fougères, sapins, bouleaux y sont caressés par une plume délicate, en pur noir et blanc. Les personnages et l’histoire valent aussi le déplacement, bien sûr, mais c’est à la patience dans les petits détails que se révèle l’artiste.

Les livres que j’ai lus (et que je laisse dans le chalet loué, c’est un système d’échange informel):

Carl Hiaasen – Paradise Screwed – Une série d’articles satiriques que cet auteur a commis dans le Herald Times de Miami entre 1985 et 2000. Hilarant mais un peu triste quand la côté naturelle de la Floride disparaît peu à peu sous le pic des développeurs qui ont les politiciens dans leur poche.  Lire la suite

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – Hors série

Hiroshima 70 ans Les murs gardant la mémoire des disparus de ce matin du 6 août 1945

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 69

Le plaisir de se plonger dans nos lectures d'été! Texte et dessins par Michèle Laframboise

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Bonnes lectures d’été à tous mes fans!

Et je rappelle qu’il faut bien vérifier la profondeur (et la salubrité) de l’eau AVANT de plonger!

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 68

Les joies de la signature d'un contrat...

Rassurez-vous, mes copies sont plus propres dans la vraie vie. Je viens de signer le contrat pour mon 17e roman, avec une maison du Québec. Sortie en 2016, d’ici là, motus!

Quant aux écueils mentionnés par les serpents, il y en a beaucoup plus. Attention aux cessions de droits et aux conditions désavantageuses pour les auteurs! On peut obtenir un contrat-type auprès de l’UNEQ et (anglais) à la Canadian Writer’s Union offre des ressources. Un site d’agents littéraires donne ici un aperçu des pièges à éviter. Sinon, la SNAC offfre ce petit document pour se dépatouiller.

Un contrat est une affaire sérieuse, chaque clause doit être minutieusement examinée. Chaque contrat diffère selon la maison d’édition. Et n’oublions pas les droits électroniques!  Souvent, les auteurs font affaire avec des avocats spécialisés en propriété intellectuelle (IP en anglais).

Ce gag est un autre hommage au dessinateur André Franquin (1924-1997) créateur de la mouette rieuse, qu’on ne retrouve pas dans ma région, mais en Europe et dans l’est du Canada.

Les fins connaisseurs auront décelé une tentation de détruire ces précieux contrats avec un puissant jet d’eau… mais mon excellent mari n’aurait jamais commis une telle maladresse avec le boyau d’arrosage! (Dans le premier brouillon, il portait un gros pot.) Dans les BD, il porte toujours un gilet de  Marillion, un groupe qu’il aime beaucoup, mais le T-shirt est usé jusqu’aux fils! Et oui, j’aime travailler dans le jardin quand le temps le permet.

Et, au fait, ce contrat?

La réception du contrat signé... dans la ville -lumière!