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Les périls de l’écriture de hard-SF…

Dans la série les joies de l’écriture de hard-SF… mon article en anglais dans le blog d’Analog.

J’y explique l’inspiration pour ma nouvelle « Living on the Trap » (Analog Nov-Dec. 2023) qui se passe sur un monde isolé, inspiré du système Trappist A. Il y a chez nous des villages éloignés et difficiles d’accès où la pauvreté subsiste par manque de travail (quand le principal employeur a quitté les lieux), de soutien social, de nourriture fraîche, d’eau potable… Sauf qu’il arrive parfois qu’un phénomène naturel attire des visiteurs, ce qui rapporte des sous à l’économie régionale.

Mais les touristes vont se promener dans le parc ou admirer la merveille naturelle, se prendre en selfie au sommet d’une montagne, puis retourner, souvent sans établir de contact significatif avec les habitants. Je réfléchis sur nos façons de voyager en aimant plus les belles vieilles pierres, les églises, les cimetières, les parcs, les lieux spéciaux, les restaurants que les gens. (Et bravo à vous qui prenez le temps de mieux connaître vos hôtes!)

Living on the Trap transmet le point de vue d’une jeune fille de 10-11 ans qui habite un abri avec sa famille. L’endroit est peu agréable, situé dans la zone nocturne d’une planète en orbite verrouillée, mais assez près de la bande crépusculaire pour que les rayons du soleil stationnaire rasent le sol. La chaîne de montagnes voisines comportent des sommets illuminés qui attirent les aventuriers…

Les périls de la hard-SF

Et j’y aborde les périls d’écrire de la hard-SF!

Ma caricature illustre quelques problèmes de l’écriture en général. Et en science-fiction, on peut passer bien du temps à vérifier la plausibilité scientifique de nos mondes… et y laisser quand même quelques erreurs!

Aussi, les descriptions des technologies et des phénomènes doivent couler comme un ruisseau vers une résolution satisfaisante. À éviter, les gros blocs d’exposition qui ralentissent (ou arrêtent!) la progression. Ça peut être par exemple, cette belle scène au chapitre 4 à laquelle vous vous êtes attachée!

À noter que « SF dure » ne veut pas pour autant dire dépourvue de compassion. Ma nouvelle le démontre, j’espère, de façon convaincante.

Je préfère ma SF bien dure et croquante, comme du chocolat!

D’ailleurs, j’aime bien cette formule que l’éditeur a composé à partir de mes renseignements :

Living in Ontario, Michèle Laframboise has kept the curiosity of a child and a thirst for knowledge, coffee and compassion. She creates hard and crunchy SF stories, mixing science, emotion and humor.

Je compte la réutiliser !

Aller ici pour lire l’article en anglais.

Les mutations de la slush

Non, pas la slush qui nous rend la vie pénible en hiver! Je parle de la slush pile, cette pile de soumissions que les éditeurs de magazines s’infligent, ou infligent à leur première ligne de lecteurs bénévoles.

Avis aux francophones!

À l'assaut du marché anglophone!

Je vais surtout aborder le cas des nombreux magazines pro anglophones auxquels je m’efforce de contribuer. Les magazines francophones pro (=payants!) se comptent sur les doigts d’une main, à cause d’un bassin de population moindre.

J’ai connu la joie de voir des histoires publiées chez les pros et semi-pros francophones, (Solaris et Galaxies en tête, suivis de Brins d’Éternité et al.) mais ça m’a quand même pris près d’une dizaine d’années d’efforts et de mots pour me hisser à un niveau de qualité acceptable.

Maintenant, je déploie ces mêmes efforts pour escalader le marché anglophone.

Des magazines assiégés

La plupart des magazines sont comme des châteaux assiégés, encerclés par trois murs de défense.

Extrait de Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 86
Extrait de Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 86

Le premier mur est constitué par une équipe de premiers lecteur/trices qui départagent les textes qui ont du potentiel de la slush pile de texte mal écrits ou de clichés rebattus mille fois (image 1). Ce sont des écrivains ou bénévoles amateurs, qui pouvaient déterminer en quelques paragraphes si le texte se démarque ou pas. Un confrère productif arrivait même à prendre une décision en lisant le début de texte alors même qu’il le retirait de l’envelope! Si votre texte frappe le preier mur, vous recevez une lettre informelle (voir la caricature).

Si votre texte saute le premier mur, l’éditeur vous en informe par une requête (hold request). Votre texte passe en deuxième lecture. et sera confronté à d’autres candidatures. C’est le deuxième mur. Si ces autres histoires sont de meilleure qualité, ou sont plus au goût des éditeurs, une lettre/email de refus sera envoyée.

Si vous débutez, les premiers refus vous affecteront davantage… Mais on s’y fait!

Un refus de magazine de SF
L’auteure semble un peu démoralisée, mais un pot de crème glacée se trouve à portée de main…

Enfin, s’il convient, si un texte similaire n’a pas déjà été publié, votre soumission passe la troisième muraille et un contrat est proposé à l’auteur qui a des étoiles dans les yeux.

Mais ça prend du temps. À trois reprises, un magazine australien a passé mon texte candidat à travers trois murs, mais le dernier cercle de lecteurs les a refusé. Je n’ai pas encore publié chez eux. Et il reste que le style littéraire privilégié dans les pays anglophones diffère largement de celui aimé par les francophones. Les éditeurs américains vont préférer une histoire qui « punche » à une histoire même très bien écrite.

Les temps changent

Les temps changent... Tiré des Grandeurs et misères de la table de dédicaces.
Tiré des Grandeurs et misères de la table de dédicaces.
Notez que c’est ASIMOVs qu’il faut écrire (et non Asimov) pour parler de la revue.

Jadis, il y a très très longtemps, au temps des mammouths laineux et des modems 56 k, il était facile, à la première étape, de départager les écrivains. Les débutants produisaient des textes inégaux, souvent ennuyeux et bourrés de clichés mal digérés.

Les abus d’adverbes étaient déplorés ainsi que les « said-ism » (remplacer l’invisible « he-she said » par des mots expressifs, comme « At last! he ejaculated » n’est pas aussi bien accepté en anglais qu’en français) et une pléthore d’autres tournures malheureuses, sans parler d’intrigues non seulement boîteuses mais inexistantes.

La technologie et Antidote aident les gens à contourner les pires fÖtes d’orthograF. Les cours en ligne du genre «Vendez des millions de livres avec la méthode X » abondent et le niveau de compétence en écriture augmente aussi.

Et voici que le rédac-chef d’un magazine fait remarquer: les auteurs s’améliorent, ce qui rend la tâche des premiers lecteur/trices plus difficile.  Comme le dit Scot Noel, l’éditeur de DreamForge, un magazine de SFF en ligne :

« We’ve all heard of the “slush pile,” that collection of manuscripts from new and inexperienced writers that may hold gems but is largely represented by unreadable drivel.
Guess what? We didn’t see it. Today’s writers represent their craft well. The large majority of what we received was done with consideration, intelligence, and heart. (…) We quickly went from “I hope we find a publishable story in here somewhere,” to “Wow, how are we going to choose?”

A lire au complet ici dans Dream Forge magazine.

Le « problème de Mars »

Michèle en train de taper joyeusement à son clavier, convaincue d'avoir une super-idée!
(L’image de Mars est une gracieuseté de la NASA – Solar System Exploration)

Dans la suite, un an plus tard, le même éditeur refléchit à d’autres écueils comme le « problème de Mars ». De que c’est? Qu’est-ce que c’est?

Beaucoup d’écrivains pigent dans l’air du temps (la planète Mars après le film The Martian, les zombies avec vous savez quelle série, etc). Par exemple… quelle curieuse coïncidence de recevoir toutes ces bonnes histoires sur le thème de la pandémie!

Aussi, Scot Noel rappelle que les histoires doivent être variées. Supposons qu’un éditeur reçoive deux nouvelles sur la colonisation des astéroïdes (genre, comme la série TV The Expanse), il ou elle va répondre au deuxième auteur, ben désolé, trop tard! Et ce même si le texte arrivé en deuxième est meilleur, parce qu’ils ont dit oui au premier.

Une autre réalité, c’est que toute anthologie ou magazine va réserver un espace (exprimé en nombre de mots) pour une personne reconnue, à laquelle on aura commandé au préalable un texte. Ne râlez pas contre les « vedettes »! Car un nom reconnu va faire mousser les ventes, en plus de contribuer à faire découvrir de nouvelles voix! L’article de Scot Noel à lire ici.

J’ai observé le phénomène lors de ma participation aux Anthology workshops de WMG Publishing. Les auteurs sont tous des pros et très, très bons! Cela pose un défi aux lecteurs. Je me suis brûlé les yeux la première fois, en me tapant pas moins de 300 textes au complet… 

Quand des éditeurs pros bûchent ton texte en public
Le Anthology Workshop de 2016

La deuxième fois en 2019, j’ai fait plus attention mais je suis arrivée un peu juste avant cet atelier intensif et fort en émotions. Si vous avez l’intention de faire cette expérience, de voir votre texte buché en public par six éditeurs pros, allez voir le site du Anthology Workshop ) et assurez-vous que votre mois de février soit libre! C’est à Las Vegas en fin février ou début mars, donc il fait très chaud. En attendant que nous, les Canadiens on puisse y retourner…

Les vagues de soumissions

A quoi ressemble le quotidien d’une auteure de nouvelles de fiction? Ça donne ce genre de conversation au téléphone:

« Oui Maman, je viens d’envoyer un truc à Alfred Hitchcock, pis un autre à Asimov’s…
Pis Ellery Queen a dit non et Crime Wave n’a pas répondu après deux ans… »

J’écris dans plusieurs genres, science-fiction, fantasy, mystère/policier, qui incluent du steampunk et de l’inclassable. Avant 2014, j’avais environ six nouvelles en circulation, mais depuis, j’en ai écrit davantage.

Je me suis donc contruit des tableaux Excel simples pour suivre les vagues de soumissions. J’ai commencé en 2015.

Voici celui de tableau en Juillet 2019 :

Il y a beaucoup d’espaces blancs, car chaque magazine a ses exigences. L’un veut des nouvelles en bas de 6000 mots, l’autre accepte jusqu’à 10k et même, dans un cas, 22 k (!), et les genres, les thèmes de prédilection varient avec les éditeurs. Donc certaines cases ne seront jamais remplies.

J’ai un code de couleurs pour les genres. Carrés jaunes: textes soumis (ils travaillent!) Carrés bleus: textes en attente d’être soumis (le magazine n’accepte pas les soumissions multiples) En rouge, tout ce qui est passé dans une slush pile anglophone et refusé. C’est le triste sort de mes prenières nouvelles écrites. Quand un texte est publié, c’est en vert!

Mes textes en français se trouvent en bas à droite, et en vert: ils ont presque tous été publiés quelque part, donc la dynamique est différente.

Pour comparaison, voici le tableau de 2020:

Tableau des soumissions en octobre 2020

Tableau des soumissions en octobre 2020 – presque 60 nouvelles dans la course! Les nouvelles en français figurent maintenant sur un tableau séparé. 

Et, oh oui, trois acceptations que j’ai laissées dans le tableau pour me donner du courage! (Les autres ont été placées ailleurs.)

Tout cela pour dire que ça prend de la persévérance et de l’amour de raconter des histoires pour y arriver!

Gaffes d’écriture: se peindre dans un coin!

2018MicheleSePeintCoin1000

Vous connaissez ce gag célèbre du gars qui paint tout le plancher… pour se retrouver pris dans un coin, entouré de peinture fraîchement appliquée?

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il n’y a pas une histoire où je ne commets pas cette gaffe… Même quand j’avais un plan établi! Et ce quel que soit le genre!

La dernière fois, j’ai tellement hésité que j’ai manqué la tombée d’un concours. Il s’agissait d’un truc de fantasy historique qui fonctionnait parfaitement… tant que je n’avais pas remarqué une erreur de 5 ans dans les dates!

Ciel! Que faire?

C’était vraiment casse-tête: ou bien je changeais la date et l’âge du perso principal, et l’intrigue tombait à plat. Ou je conservais l’erreur factuelle en choisissant arbitrairement l’année, et ça faisait une super-histoire.  (Le récit étant en soumission, je n’en parle pas davantage).

J’aurais dû faire plus de recherches. L’erreur m’aurait sauté en pleine face et ça aurait donné une autre histoire.

Je prépare avec joie une série de mystères historiques à la suite de Domus Justice, et dans ceux-ci, je me rends compte que — moi qui adore l’époque antique — j’avais pris des libertés avec les plans de la Domus (maison) en question. D’ailleurs ce n’est pas clair à cette époque où étaient situées les toilettes, hum!

Donc dans les histoires subséquentes, après sérieuse re-étude des plans, j’ai vu que j’ai mal placé l’autel des Lares, dans un coin du jardin arrière. Ciel que faire?

Dans ce cas précis, j’ai pris la décision de ne rien changer à mon texte concernant cet emplacement… et de faire plus attention la prochaine fois!

Dans du récit historique il faut « faire ses devoirs » ! Mais attention de ne pas étirer indéfiniment ce temps de recherche…

Aller du point A au point B....

S’emberlificoter dans ses pistes!

Je patauge aussi dans l’écriture d’un roman policier (techniquement, un mystère) et j’ai vu que j’ai envoyé mon héroïne timide deux fois au même endroit. Ça me permettait d’intercaler une superbe séquence au centre du roman… Et de faire avancer l’enquête car elle découvre un détail spécial.

Mais, ce que mon héroïne sait déjà en revenant à cet endroit pour la deuxième fois casse un peu la progression de la tension.  En plus, j’ai tendance à multiplier les oppositions quand une seule ferait l’affaire.  Bref, en ai-je trop mis, diluant le danger? Ah, la, la… Je ne suis pas sortie du bois!

Dans un roman policier/polar/suspense où tous les détails doivent converger vers une résolution forte, me peindre dans un coin (alors que j’avais fait un plan, je le rappelle!) relève de la catastrophe.

Je me suis emberlificotée dans mes pistes, en rajoutant du motif (en veux-tu, en v’la!) pour être certaine que l’assassin avait une assez forte raison pour passer à l’acte!

Je n’ai pas résolu ce problème, aussi je travaille sur une autre création tout en laissant mon subconscient créatif chercher la solution.

 

Comment l'auteure se tire de ce mauvais pas...

Et vous?

Quand vous êtes-vous peint dans un coin? Un plan vous a-t-il aidé-e?

Parlant de pistes… gluantes, je prépare un recueil de nouvelles policières mettant en scène des… escargots ! Le jardin est un endroit fort dangereux!

Pour goûter à la première nouvelle, procurez-vous le Fiction River 27 : Justice!  édité par Kristine Kathryn Rusch

Gare à l’iceberg de la recherche!

Quand j’écris un roman de science-fiction, la recherche est une partie essentielle de mon travail.

Trop de recherche peut nuire

Trop perfectionniste, j’ai tendance à m’y noyer!

Or, si le roman fini est encombré de longs paragraphes d’exposition, ces blocs lourds ralentissent le rythme de l’histoire — et l’intérêt du lecteur.

Beaucoup des gens qui me disent «Vous savez, je n’aime pas la science-fiction» ont plus peur de se perdre dans un dédale d’explications indigestes que de suivre des personnages attachants déchirés par des conflits intérieurs. Signalons que d’autres saveurs de la crème glacée littéraire, le roman policier ou historique, par exemple, exigent de la recherche (ou des contacts bien placés.)

Même pour la construction d’un univers de fantasy, une bonne dose de réflexion s’impose dans la gestion du surnaturel.

Aussi magique que soit ce royaume imaginaire, l’histoire doit rester ancrée dans la réalité. Combien de romans de fantasy, par exemple, démontrent un manque total de connaissances sur la biologie et les soins des chevaux? Valérie Bédard, amateure de fantasy, élève aussi des chevaux. Et elle est souvent consternée par ce que des auteurs font subir à ces pauvres bêtes…

Je me souviens avoir lu une histoire où les montures des héros galopent à bride abattue toute une journée jusque tard dans la nuit (12-15 heures), puis les malheureux canassons reprennent le même rythme dès le lendemain!

C’est comme vous demander de courir la distance de marathon (42 km) à votre meilleure vitesse (en 4-5 heures, pas en 12 heures) puis de vous faire recommencer dès le lendemain, sans que votre organisme ait eu le temps de récupérer de l’effort. J’ai couru des demi-marathons, et je sais qu’on a besoin de deux-trois jours pour récupérer! (Mercedes Lackey avait habilement contourné le problème des chevaux fatigués en créant une race de super-chevaux intelligents dans sa série des Hérald-Mage. )

Certains auteurs de SF ou de fantastique, trop fiers de leur patient labeur, parsèment leur roman de lourds blocs d’exposition sur lesquels trébuche leur lecteur! «J’ai souffert pour mon art, maintenant, c’est à votre tour! » D’heureuses interventions de mon directeur littéraire m’ont évité de commettre la même erreur.

Pour résumer, la recherche est comme un iceberg.

La partie émergée est le roman que vous lisez. Mais, quel que soit le nombre de pages, le plus grand volume du travail accompli se trouve sous la surface.

Trop de recherche ? Attention aux pointes qui affleurent à la surface et nuisent à l’approche du lecteur ! Celui-ci pourrait renoncer à mettre pied sur votre iceberg, ce qui serait bien dommage. (En ces temps de réchauffement climatique, imaginez un atoll charmant plein de palmiers, entouré de dangereux récifs de coraux!)

Pas assez de recherche pour soutenir votre iceberg? Votre histoire s’écroule sous les contradictions, les impossibilités, les erreurs logiques et les personnages minces comme du papier. Combien des sociétés féodales assemblées à la hâte ne tiendraient pas une semaine en économie normale !

«Faire ses devoirs» pour construire un monde imaginaire exige du temps mais comporte ses récompenses. Quand l’univers amoureusement construit repose sur de solides fondations, le résultat permet d’autres auteurs d’y participer! Deux exemples: La série Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, et de la série Honor Harrington de David Weber ont donné naissance à de nombreux enfants de papier.

La partie immergée d’un iceberg se situe autour de 90%. Pour un roman, cette partie cachée varie selon l’âge ou le niveau d’éducation scientifique des lecteurs.
Pour une histoire relativement simple qui vise des enfants, on peut diminuer la recherche, mais jamais l’éliminer! Ça fera un iceberg plus petit. Tandis que pour un pavé de science-fiction dite dure (La trilogie martienne de Kim S. Robinson) l’iceberg sera immense !

Parlant de littérature jeunesse, Hal Clement avait laissé beaucoup de ses recherches au-dessus de la ligne de flottaison… c’étaient les bon vieux jours de la science-fiction écrite, sans trop de concurrence des autres médias! J’ai quand même trouvé Needle, un roman destiné aux jeunes adultes avant que le terme adolescent n’existe, captivant.

Je vous ai dit que j’aimais la recherche ? Dans La spirale de Lar Jubal, qui vise les jeunes adultes, j’ai fini par mettre de côté… 99% de mes minutieuses recherches et calculs de physique appliquée concernant la station spatiale. Éventuellement, si jamais je publie une version adulte de ce roman de SF, je n’aurais pas à plonger trop loin !

Pour mon jeune public, j’ai coupé dans les « blocs » d’exposition et j’ai mis plus l’emphase sur les conflits entre les personnages et les scènes d’action, sans négliger les aspects visuels. Sur le plan psychologique, la course à la performance et l’épuisement au travail pour un projet qui n’en finit plus retiendra les lecteurs plus matures.

Néanmoins, j’ai quand même ajouté un schéma en début de roman.

Habitat de Lapsilis - avec le sens de la rotation

Ça aide les jeunes adultes plus « visuels » à se faire une image mentale de l’endroit où se déroule l’histoire.

Dans mon nouveau roman de SF, qui vise le groupe de « Oh, je n’aime pas la science-fiction« , il y a très peu de chiffres, mais davantage de descriptions des paysages, des conflits de loyautés, et des actions.

La planète et les aspects scientifiques se découvrent à travers leur impact sur la vie des personnages. Et je dois ménager, bien sûr, le sens de l’émerveillement (SOW en anglais) comme le suggère cette couverture du roman Les vents de Tammerlan.

Les Vents de Tammerlan