Le Laframboise nouveau lancé au Congrès Boréal!

Le lancement de Rose du désert (voir la description aux éditions David), mon nouveau roman de science-fiction aura lieu au Congrès Boréal, au Collège Bois-de-Boulogne, samedi le 21 octobre. 

Rose du désert reprend l’univers et quelques personnages clés du Secret de Paloma (2021). J’y aborde de plein fouet la neurodivergence, le pardon, la volonté, sans oublier la force de l’amitié. Je serai sur place pour signer vos exemplaires !

Détails

OÙ? Collège Bois-de-Boulogne, 10555 avenue Bois-de-Boulogne, Montréal, QC – le lieu du congrès Boréal

QUAND? Le 21 octobre 2023

MERCI À ? La Coop Bois de Boulogne et le Congrès Boréal, sans oublier Les éditions David !  Visiter le site de l’éditeur

ISBN: 978-2-895979-51-7

Bon, lancez-le pas trop loin, là… si vous voulez le lire!

Ce que vous pouvez faire si vous ne pouvez venir

En parler autour de vous; vous abonner à ma lettre mensuelle

Et visiter le congrès Boréal si vous passez à Montréal. Le congrès, qui existe depuis 1979, est une occasion en or de rencontrer des auteurs francophones de science fiction (et certains comme moi en publient aussi en anglais mais motus!) Quand je vais au congrès, je renoue avec des amies de longue date, et ça me donne du courage une fois de retour à la maison, pour continuer mes projets!  Le programme du congrès ici!

Un dernier détail, oui, j’ai dessiné la couverture!

Ursula à la plume

Ursula K. LeGuin m’a beaucoup encouragée, par son blog que je visitais régulièrement. Ce dessin d’elle date de 2006, quand je l’ai rencontrée; elle partageait son expérience d’autrice. Elle l’a même signé!

Arwen Curry, qui a créé le documentaire Worlds of Ursula K. LeGuin, nous offre ces courts vidéos, The Journey That Matters. Ce sont des petits moments d’inspiration tirés d’entretiens avec la grande autrice elle-même. Dans celui-ci, Ursula parle de son écriture, et Pard, son chat, y fait une apparition!

Voici le lien, quatre minutes de calme que je souhaite à mes collègues de la plume et du clavier!

L’encrassement des services (ou pourquoi vos plate-formes performent de moins en moins)

Michèle devant son ordi, rayonnante, puis 15 ans plus tard, Michèle, bien déçue de devoir payer pour plein de trucs qui se faisaient tous seuls avant!

(Ben oui je garde mes ordis longtemps. Même mon dernier cri est un PC de… 2014 ! )

Encrassement?

L’encrassement est une baisse de qualité des services au fur et à mesure qu’une entreprise ou un application devient dominante, formant un monopole. S’applique pour tous les domaines, mais surtout les grandes plate-formes de réseau sociaux. En anglais, le mot est enshittification.

Le processus suit trois étapes claires :

1- D’abord, la plate-forme est légère, rapide, amicale, et sert efficacement ses utilisateurs-clients, qui affluent.

2- À mesure qu’elle grossit, la plate-forme avale ses concurrents et devient *indispensable* pour ses utilisateurs (Amazon, quelqu’un?), mais ceux-ci voient leurs conditions s’affaiblir au profit de clients d’affaires (les vendeurs) que la plate-forme veut aussi retenir.

3- Une fois le monopole établi et la compétition kaput, la plate-forme alourdit ses services et devient nettement moins amicale pour les acheteurs ET pour les vendeurs.

Les gens ont du mal à quitter la plate-forme malgré les conditions de plus en plus lourdes, avec plus de frais. Mais les « partenaires d’affaires » (les vendeurs, qui sont aussi dépendants de la plate-forme), y goûtent aussi, subissant une augmentation des frais (de publicité par exemple) pendant que le plate-forme pige allègrement dans le pot.

Mes plates formes sympa… ambitionnent!

Je vis la chose avec des plate-formes que j’aimais bien avant:

  • Facebook devenu Meta, qui ajoute des barrières et des layers et rend mes communications de plus en plus invisibles à mes 1000 contacts dont ma famille éloignée. En plus il a aplani la compétition en acquérant Instagram, que j’utilise aussi.
  • Mailchimp, racheté par Intuit, vient de faire passer de 2000 abonnés à 500 pour son utilisation gratuite. Et il est devenu plus difficile à gérer, la fonction d’envoi planifié fait maintenant partie de l’offre payante, etc.
  • Twitter: ben… depuis son rachat par le gars de Tesla, la chute est dramatique.
  • Goodreads : a effacé plein de choses et mes couvertures de livres, dans mon compte.
  • Amazon (qui a acheté Goodreads by the way) a vendu mon nom et mon téléphone à des compagnies de fraudeurs qui m’appellent des Philippines pour me proposer des services coûteux sur des affaires que je fais moi-même. Le numéro est officiellement aux USA, mais les appels sont sous-traités.

Bref, on presse le citron et on empêche les gens de changer de plateforme! (Voir cet article: https://www.eff.org/deeplinks/2021/08/facebooks-secret-war-switching-costs)

J’aimerais avoir la capacité de l’auteur Cory Doctorov qui lit, lit, lit tout sur l’impact des technologies mariées à la cupidité sur nos vies et qui pond des articles judicieux. Son article sur l’encrassement (« enshittification« ) des services a attiré mon attention. Son blog récent est ici: https://pluralistic.net/ , dont je recommande la lecture, surtout qu’il n’y a aucun cookie, pixel espion, robot traceur, ou publicité. Comme sur mon propre site d’auteure.

Bon, Cory Doctorov, c’est lui: auteur de science-fiction et très avisé dans les technos. Fondateur de la Electronic Frontier Foundation. J’ai eu la chance de la rencontrer une couple de fois.

Cory Doctorov dessiné par MIchèle Laframboise

Oui, il tape avec ce clavier Steampunk avec les touches rondes sur fond noir, et je suis verte de jalousie!

D’où vient le mot Enshittification?

Cory Doctorov a inventé le mot enshittification l’an dernier (vous êtes à jour les p’tits namis!) mot que je traduis par encrassement.

« I call this enshittification, and it is a seemingly inevitable consequence arising from the combination of the ease of changing how a platform allocates value, combined with the nature of a « two sided market, » where a platform sits between buyers and sellers, holding each hostage to the other, raking off an ever-larger share of the value that passes between them. »

Quelques exemples: quand ton appli Libby ne trouve pas le livre que tu veux lire, même si la bibliothèque le possède; Quand sur Google tu dois dérouler, dérouler des écrans plein de publicités et suggestions pas rapport avant de trouver ce que tu cherches…

Les bibliothèques publiques y goûtent aussi, avec cet article: https://karawynn.substack.com/p/the-coming-enshittification-of-public-libraries

L’article sur l’encrassement porte aussi sur l’achat probable de Simon & Schuster par la firme d’investissement KKR (une firme aux pratiques douteuses qui a, entre autres, détruit les magasins Toys-R-Us*) par ce qu’on appelle poliment des leveraged buy-outs. Mais ça mériterait son propre article, alors allez voir les sources en-dessous.

Encrassement du milieu de l’édition

Comme écrivaine je surveille ce qui arrive dans le monde de l’édition.

Après son acquisition par une firme de capital de risque (private equity firm), Penguin Random House a rapidement congédié tous leurs employé-es senior et leurs correcteurs, faisant retomber sur les auteurs le coûts de révision de leur manuscrits.

D’ailleurs, nombre d’anciens directeurs littéraires ou réviseurs ouvrent leur propre agence pour proposer leurs services de révisions-direction littéraire aux auteurs qui espèrent être publiés. Oui, il y a une avance proposée, mais 1000-2000$ ou moins ne va pas payer le loyer!

Le phénomène s’observe aussi pour les éditeurs de BD qui demandent souvent le PDF de l’album déjà fini (donc tout fait sur votre temps à vous, avec vos frais mensuels de InDesign). Un phénomène d’entrainement qui a motivé ma décision de publier mes BD par ma propre maison Échofictions. Tant qu’à faire tout ce travail pour aboutir à un refus…

Ici je vous met un lien de la SFWA sur les « préditors », et les fausses agences qui vous offrent gloire et visibilité.

Et l’encrassement par le recours au privé dans la santé?

« The horror! The horror! »
–Citation de Heart of Darkness, par Joseph Conrad

L’encrassement n’épargne pas notre système de santé, même si au Canada il est public. Les sirènes du privé attirent nombre de médecins fatigués du régime public sous-financé, ou qui espèrent une vie professionnelle plus aisée.

Sauf que le secteur privé n’a pas de compte à rendre aux patients qui doivent patienter, seulement aux actionnaires des compagnies d’investissement (oh-oh…) qui se sont consolidées pour contrôler les services aux hôpitaux, l’administration, les repas… et s’en mettent plein les poches en présentant des factures élevées et en se votant des dividendes, tandis que les employés et les patients endurent des conditions de plus en plus difficiles.

Sans parler des méga-emprunts et de l’endettement. Avec tous ces millions versés par nos gouvernements aux compagnies privées, on se demande pourquoi on observe tant d’heures d’attente aux urgences…

Et aux États-Unis, la situation est pire (d’où la citation en tête de section) et les assureurs entrent dans la danse des monopoles. Un extrait parlant ici:

Now the health care system is composed of a series of gigantic, abusive monopolists – pharma, hospitals, medical equipment, pharmacy benefit managers, insurers – and they all conspire to wreck the lives of only two parts of the system who can’t fight back: patients and health care workers. Patients pay more for worse care, and medical workers get paid less for worse working conditions.

Bref, l’encrassement va main dans la main avec la privatisation. Ça mériterait aussi son article.

TL;DR:

Dans Survival of the Richest, Doug Rushkoff appelle l’encrassement “going meta”: … don’t provide a service, just figure out a way to interpose yourself between the provider and the customer.

Ma traduction: plante-toi entre un fournisseur et ses clients sans offrir de service toi-même, empêche-les de partir, rend-les dépendants, puis presse les citrons.

Quelques sources pour mieux s’outiller


Michèle Laframboise est auteure de science fiction, dessinatrice, inventrice de mèmes. Elle compte près de 20 romans et 80 nouvelles publiées, en plus de ses recueils de nouvelles chez Échofictions.

La Savante folle remporte le Prix Trillium!

Inespéré, inattendu!

Michèle en blouse fleurie recevant son beau prix! Avec la représentante de sa maison d'éditiont qui a les yeux fermés... (Photo Gilles Gagnon)

(Michèle en blouse fleurie recevant son beau prix! Photo par Gilles Gagnon)

Trois p’tits tours…

Trois fois finaliste aux prix littéraires Trillium avec un roman de SF*, cette année j’ai eu la joie de voir mon dernier, Le secret de Paloma qui a ouvert la porte et remporté cette distinction!

Je ne peux que remercier les membres du jury francophone de ne pas avoir eu peur de ma saveur de crème glacée littéraire. Car pour un roman de science-fiction, le parcours vers la reconnaissance est plus accidenté. La dernière fois, ce fut le roman SF de Sylvie Bérard, Terre des autres (qui se déroule sur une autre planète), qui avait eu cet honneur.

Sur le coup, quelle surprise! J’avais lu les deux autres romans finalistes –qui sont excellents, en passant– et je savais que la science fiction n’est pas une saveur de crème glacée aussi populaire ou appréciée que la vanille (laquelle se décline en délicieuses catégories aussi: vanille à l’ancienne, vanille française, etc.) et qui se mange avec tout!

Techniquement, la catégorie s’appelle le Prix Trillium du livre pour enfants (même si ce sont plus souvent des livres s’adressant aux adolescents) le Trillium Books Award for children’s books.

Et un trio!

C’est enfin arrivé, comme me l’a fait remarqué un ancien directeur littéraire: les membres du Trio de Timmins (2008) ont chacun gagné un prix Trillium! Le trio de Timmins c’est Claude Forand, Daniel Marchildon et la Savante folle qui se sont rencontrés au premier salon du livre de Timmins.

Ça fait deux jours et je n’arrive pas à y croire. D’ailleurs, je n’ai pas encore déballé le superbe cadre du prix. Mais il le faut bien, parce que les questions d’entrevue pleuvent, une pluie fine et généreuse.

Le défi d’écrire de la SF

C’est plus amusant que parler du défi d’écrire un roman de science-fiction qui s’assume comme tel, sans perdre notre jeune lecteur dans un dédale de détails techniques! Le secret de Paloma… est, pour cela, un roman plus facile d’accès, une histoire très psychologique, avec des touches d’humour, dans laquelle je me suis beaucoup investie.

C’est toujours difficile de parler de son travail, mais disons que le roman parle de la santé mentale telle que vécue par des jeunes vivant dans un milieu hostile. Il pose la question de la responsabilité, du secret de nos cœurs et de nos déroutes intérieures, le deuil, l’amitié, le pardon dans une société en mode survie.

C’est l’histoire d’Alouette en colère qui veut savoir ce qui a poussé sa meilleure amie à partir au désert. Ce sont les sentiments universels de culpabilité et de regret qui l’affectent, mais elle parviendra à découvrir la vérité.

Pour vous procurer le roman

Un livre avec des signets. Photo par Michèle Laframboise

* En 2009 avec La quête de Chaaas, puis en 2013 avec Mica, Fille de Transyl.

Ruego: un court space-op chez Échofictions

Lancés sur les traces de mystérieux attaquants, un détachement de trois armées alliées débarque sur un monde désertique, Ruego. Là, les extra-terrestres ont laissé une ville dévastée où survivent des naufragés depuis des siècles…

La genèse de Ruego

Auteur prolifique, Jean-Louis Trudel a développé au cours des années un riche univers de SF, qui a généré des dizaines de romans et de nouvelles. Son blogue, Culture des Futurs, aborde avec rigueur des problèmes liés à la science et la société (culturedesfuturs.blogspot.com) La première incarnation de Ruego s’intitulait Passion étouffées sous la pierre cendreuse, nouvelle de SF publié dans la revue Solaris 130 en 1999.

L’adaptation en BD

Il y avait une grande richesse dans cette nouvelle de Jean-Louis Trudel. Sous les allures de space-opéra militaire, Ruego pose les questions sur la colonisation et les rapports humains, la communications décalée, l’incompréhension… aux conséquences explosives.

Avec la permission de l’auteur et l’aide précieuse de Salvator Dallaire pour la mise en page, j’ai adapté la nouvelle en une BD de 18 pages. Le court space-opéra fut publié dans le fanzine Zine Zag 14 et 15, en 2003-2004.

Plus tard, j’ai redécoupé pour faire une version de 24 pages, avec une reliure brochée. Ces exemplaires étant écoulés lors de festivals BD. Cela a pris quelques années avant de faire un nouveau montage, en tons de gris et de faire imprimer chez Rapido-Livres à Montréal. Le space-opéra Ruego est donc la toute dernière parution de la collection Sunday Artist Studio de Échofictions.

Comme le montre l’extrait ci-dessus, c’est une histoire plus mature, en tons de gris. Une section sur l’histoire de cette adaptation et des croquis complètent la BD.

Le lancement a eu lieu lors du dernier FBDM sur la rue St-Denis, et les copies papier se sont envolées! Des versions électroniques seront mises en ligne bientôt.

Ruego, Echofictions, 46 pages N&B
ISBN 978-1-990824-12-8
reliure allemande

Une nouvelle ère: fin des publicités sur Savantefolle.com!

Finalement, votre savante folle amoureuse des science et des arts s’est décidée: Michèle a acheté le nom de domaine Savantefolle.com avec hébergement par WordPress.

Pourquoi je cours...

Ce qui veut dite que fini les publicités au milieu ou en fin d’article!

Les fans de Michèle Laframboise, auteure de BD, de romans et de nouvelles de SF, pourront se concentrer sur leur lecture, comme l’annonce de son dernier album de BD, Ruego. Et sur ses prochaines échéances, car elle cours toujours!

Retour de la SF aux prix Trillium

Les prix Trillium sont administrés par Ontario Creates / Ontario Créatif. Cette fois-ci, c’est mon dernier roman de science fiction jeunesse chez David, Le secret de Paloma, qui s’est distingué!

La dernière fois, c’était en 2013 pour Mica, fille de Transyl, un roman de SF à saveur nocturne, publié par Vents d’Ouest. Feu mon éditeur, Michel Lavoie, invité à la cérémonie, avait voyagé depuis Gatineau. Il était tellement fier, même si le roman de science fiction est resté finaliste (tout comme en 2009 pour La quête de Chaaas, qui fut finaliste à d’autres prix littéraires).

Il y a eu auparavant des romans de SF remarquables présents aux Prix Trillium, comme Terre des Autres (Alire), par Sylvie Bérard.

Ça fait toujours plaisir de savoir que la constance de la jardinière, la persévérance est soulignée. L’art de raconter des histories s’améliore sans cesse quand on n’arrête pas d’écrire.

Les petites vites:

Les publications se poursuivent!

Kuiper Pancake, dans Analog Science Fiction & Fact

Couverture du

Lecture complice, dans Solaris 226.

Ma récolte de 2022

Grosse année de publications, avec une première BD publiée depuis plus de 10 ans, des nouvelles dans Asimov’s et Analog, et des recueils de nouvelles pas piquées des vers! J’ai passé aussi beaucoup de temps auprès de ma mère qui va mieux, donc un petit retard pour les nouvelles de la Savante folle!

Nouvelles

Essential Maintenance (2022) Neo-Opsis 33

Moby Dick’s Doors – in Space Opera Digest 2022 Have Ship, Will Travel, SRP, edited by Tracy Cooper-Posey

I’ll be Moon for Christmas, Asimov’s vol 46 #11-12

Rare Earths Pineapple, Analog July-Aug 2022

Sales Pitch, OnSpec 119

Le coucou de Gutenberg (2022)  Géante Rouge 30 

Novella-Novelette

Screaming Fire, Asimov’s vol 46 #7-8

October’s Feast, Asimov’s vol 46 #1-2

Albums de BD

Mistress of the Winds, Echofictions

Maîtresse des vents, Echofictions

Recueils de nouvelles

5 Hard and Crunchy SF Tales, Echofictions

5 Hard and Hopeful SF Tales, Echofictions

5 Histoires de SF dystopique, Echofictions

5 Histoires de SF dure et croquante, Echofictions

5 Histoires de SF douce et fondante, Echofictions

5 Cases from the GGPD Files, Echofictions

Romans indépendants (PAS de la SF, attention!)

Safe Harbor (romance)

Kon Tikki (romance, série Safe Harbor)

Voila, voila…

Invitation à l’action!

Vous pouvez me mettre ne nomination pour les prix Auroras, vous avez jusqu’à demain minuit le 22 avril – Jour de la Terre – pour choisir vos oeuvres préférées.

https://www.csffa.ca/members-home/nomination/

Et ma levée de fonds Kickstarter a besoin de vous!

Sinon, vous aurez de la lecture… Et faites une petite action pour le Jour de la Terre, comme ici cette manifestation pour protéger la ceinture verte de Toronto!

Une première campagne Kickstarter pour Mistress of the Winds

Affiche de mon projet Kickstarter

Pourquoi une campagne Kickstarter? 

On a dans nos tête cette image d’un être solitaire qui gribouille sur des centaines de feuilles, dont plusieurs remplissent des paniers, avant d’envoyer une enveloppe à des maisons d’édition qui vont (ou non) les publier et les distribuer en librairie…

Les temps ont changé, les feuilles blanches ont muté en écrans tout aussi blancs, et les sirènes des médias sociaux amènent plusieurs d’entre nous à quitter leur solitude pour claironner leurs réalisations. Le proverbe qui disait que « la qualité parle d’elle-même » n’avait pas été pensé pour une ère où on voit 10 millions d’ouvrages en vente sur une seule plateforme. La qualité est là, mais enterrée sous des millions de mots-clefs semblables (et souvent mensongers, en passant).

Hélas, les algorithmes des médias sociaux forcent plusieurs écrivain-es autoédités à acheter de la publicité, juste pour que leurs contacts puissent les voir. Ce n’est pas un chemin que j’ai choisi pour une carrière à long terme.

Pour la découvrabilité !

Beaucoup d’écrivains indépendants recourent aux campagnes de financement à la source (crowdfunding) pour faire découvrir leur créations, et ce, bien avant le succès foudroyant d’un écrivain de fantasy (Brandon Sanderson, qui avait bâti depuis longtemps sa base de fans). Un aspect très pratique est que notre œuvre gagne de nouveaux adeptes, dans la catégorie publication/fiction. J’ai moi-même soutenu plusieurs campagnes, sur Ulule, Go Fund Me, IndieGogo, et Kickstarter bien sûr.

J’ai ainsi découvert de formidables auteurs et autrices dont je suis désormais la carrière, grâce à leurs campagnes.

Et maintenant c’est à mon tour !

Description du projet 

Maîtresse des vents, présente un univers riche peuplé de personnages attachants. Suivez la jeune Adalou qui doit surmonter l’opposition de sa famille et de rivales adeptes de cerf-volant, mais aussi ses limites biologiques, pour conquérir sa place au soleil.

Cette bande dessinée vous déracinera du quotidien pour vous emporter dans une civilisation si originale que vous en dévorerez toutes les pages avant de l’offrir ! Les amateurs de SF vont savourer ce récit se déroulant dans une civilisation avancée de super-jardiniers!

Pour en savoir plus sur le roman graphique, voici des infos sur la version anglaise de Maîtresse des vent!

Age: tous âges
Pages: 92 en tons de gris

Rendez-vous avec ma première campagne de financement!

Un extrait pour vous mettre en appétit?

Voilà, et au plaisir de se lire!

Le Salon du livre de Toronto: 30 ans déjà !

Le Salon du livre de Toronto persiste et signe! Son thème est Lettre à la Terre, qui sera conjugué par des auteurs, poètes et slameurs. Sur l’affiche, j’ai ajouté un slogan pour souligner le 30e anniversaire du Salon.

Je n’oublierai pas la gentillesse de Christine Dumitriu-van-Saanen, géologue de formation, qui m’a trouvé à la dernière semaine une petite place dans la programmation du Salon, qui avait alors lieu au grand centre de congrès sur Front st. en 2004. C’était le tout premier pour moi.

Le Salon du livre de Toronto est collé sur celui de l’Outaouais sur le calendrier. Donc, peu de temps pour célébrer la joie de retrouver des ami-es auteurs que je n’avais pas vus depuis longtemps. Je suis dans les boîtes jusqu’au cou…

Où et quand?

QUAND: Vendredi 3 mars au dimanche 5 mars, .

OÙ: à l’Université de l’Ontario Français (UOF) au 9, Lower Jarvis, Toronto.

HEURES: de 9 h à 21h30 vendredi et samedi, et 9h30 à 16h le dimanche

Le site du Salon : https://salondulivredetoronto.com/

La salle de présentation des livres ouvre dès 9h (9h30 dimanche), et vous pourrez m’y rencontrer. Maintenant que j’ai plus de 50 livres à mon active (en comptant les BD, les romans, les publications…), ça vaut la peine de trouver des lecteurs pour eux en les regroupant sur une table généreuse!

À la rescousse de la Ceinture Verte

La Savante folle en vert avec une pancarte de son cru, dessinée à la main. Il y a un verso en français de l'autre côté.

La Savante folle à la rescousse de la Ceinture Verte (La Greenbelt), cette bande de terre agricoles, de forêt naturelle, de rivières et de terres humides qui entoure la grande région de Toronto! Le gouvernement Ford veut laisser des promoteurs faire main basse sur des terres agricoles qui seront perdues sous les bungalows de l’étalement urbain.

La manifestation s’est déroulée au centre-ville de Toronto, ce qui a obligé la Savante folle à une heure et demie de transit depuis Mississauga. (Ce qui lui permit de s’émerveiller des changement, car le terminus d’autobus GO super-dangereux et pas facile d’accès a été déplacé dans un lieu plus sécuritaire, lié à la station Union.)

C’était la première manifestation de la Savante folle depuis des années, la dernière étant sous le gouvernement Harper pour protéger la Science et les Lacs Expérimentaux en 2012, et longtemps avant à Montréal, pour protéger Radio-Canada.

Un manifestant avec une belle pancarte

Nous étions environ 300 à piqueter devant l’hotel Sheraton sur Queen, où se tenait un réunion de politiciens municipaux de la région. Plusieurs de ces villes seraient négativement affectées par cette décision de serrer la ceinture verte. Les manifestants au-dessus et dessous m’ont donné la permission de partager leurs visages et leurs pancartes.

Deux grands-mères fières!

Et la solution au problème de manque de logement n’est pas un choix binaire entre couper des forêts ou laisser des gens sans logis. Car qui dit étalement urbain dit plus d’autoroutes pour s’y rendre, plus de développement de maisons unifamiliales reliées au réseau d’aqueduc, plus d’eaux usées, et des banlieues qui dévorent l’espace. Car qui dit que le ou la successeur-e de M. Ford ne va pas aussi gruger dans la même ceinture?

Ci-dessous, The Green Belt Giant, une caricature géniale de Graeme McKay mise en panneau.

The Green Belt Giant, une caricature géniale de McKay

L’étalement de banlieues n’est pas une solution viable à long terme. D’autres façons de vivre en harmonie avec le milieu naturel existent. Des expérimentations urbaines intègrent des habitations plus écologiques, où les gens vivent plus proches les uns des autres avec des services essentiels à distance de marche. Je réitère ici l’importance, capitale pour moi, de conserver nos ressources agricoles près de nous, plutôt que de devoir importer toute notre nourriture!

Et dans la ville même? D’immenses vides sont laissé par des usines déménagées et des centres d’achats abandonnés, que je vois quand je prends le train. Beaucoup de spéculateurs achètent des maisons qu’ils laissent vides pour des mois ou des années avant de les revendre. Beaucoup de maisons du centre-ville se détériorent.

Un exemple de maison abandonnée depuis au moins un an, en plein centre-ville. Évidemment, la spéculation les a rendu hors de prix. pour les Torontois..

Ci-dessus, deux maisons abandonnées depuis au moins un an, que j’ai photographiées, en plein centre-ville. Celle de droite est une catastrophe qui attend depuis X années le pic des démolisseurs. Celle de gauche est passable. Évidemment, la spéculation les a rendues hors de prix pour les Torontois moyens…

Michèle tenant le côté en français de sa pancarte.

Michèle tenant le côté en français de sa pancarte.

Cette pancarte de mon cru, dessinée le matin même, a attiré les médias. Ce qui a permis à la Savante folle de donner deux entrevue-minutes à Radio-Canada! La gentille dame du réseau anglais de CBC a capté les explications (forcément courtes!) dans les deux langues, pour les collègues du réseau français. Ce qui a permis, je l’apprendrais plus tard, de diffuser mes quelques mots aux bulletins radiophoniques et télévisuels de Radio-Canada, à la grandeur du pays!

Bref, la manifestation s’est bien déroulée, plusieurs maires et conseillers municipaux ont pris la parole pour dénoncer le projet de loi 23 qui charcuterait un morceau de la Greenbelt, ainsi que Mike Schreiner, le seul élu du Parti vert de l’Ontario.

Enfin, après que tout le monde se soit dispersé, ce déplacement en ville m’a aussi permis de déposer mes BD de Mistress of the Winds à la Librairie The Beguiling, qui fait une belle place aux BD indépendantes. Merci donc!

Mistress of the Winds,  Librairie The Beguiling, 319 College st. Toronto.

Le Deadline du vendredi 13

Une aventure hivernale de Michèle l’écrivaine enthousiaste

Ce jeudi 12 janvier, MICHÈLE apprenait avec stupeur l’existence d’un prix de BD

a) dont elle ignorait tout,

b) auquel, joie, elle est é-li-gi-ble.

c) car il faut dire que ça faisait environ 12 ans qu’elle n’a pas sorti d’album de BD

Or, tiens, justement elle vient de sortir la version anglaise de Maîtresse des vents. Donc, le temps de réunir toutes les affaires, de refaire son CV de dessinatrice, de relire les catégories… et faire ses autres jobs, on est rendu jeudi soir. Et là, le site de formulaire se révolte : notre auteure tente en vain de loader ses fichiers PDF, sa bio ne passe pas!!

Re-fait l’opération, re-tente le formulaire, en plus avec le lien pour payer, aye-aye-aye!

Heureusement, elle contacte le gentil organisateur qui conseille de fermer et rouvrir le site. MICHÈLE applique le conseil, toujours rien, et un rien de panique commence à frémir au fond de son estomac. Enfin, elle décide de laisser faire Chrome et se se pitcher dans Edge (électroniquement parlant bien sûr).

Et là, enfin, enfin! Le formulaire charge, et notre autrice reçoit par courriel sa confirmation.

Ne reste qu’à envoyer les exemplaires physiques de la BD. Or, pour trois livres dans deux catégories, ça fait 6 livres, et c’est beaucoup pour sa petite maison d’édition. Heureusement, les organisateurs ont fait une fleur aux petits éditeurs en leur permettant un livre par catégorie, du moment qu’ils ont un fichier PDF à fournir. Et MICHÈLE, justement, en a un, sauf qu’un PDF de bande dessinée, c’est lourd en si-vous-plaît!

73 joyeux megs plus tard, MICHÈLE a emballé deux livres et pesé son paquet. Son Kanuk de 1985 su’le dos et sa tuque 99 sur la tête, elle part vers le bureau de poste, empruntant le véhicule aventureux (et parfois invisible dans un stationnement).

Une belle neige tombe et l’asphatte est une patinoire, mais rien n’arrête notre écrivaine au volant de sa Ford C Max hybride! Deux kilomètres plus loin, elle se stationne devant la Pharmacie qui abrite le bureau de poste.

Résistant à toutes les tentations chocolatées qui s’entassent sur les étagères de métal blanc à l’approche de la St-Valentin (laquelle sera dans un petit mois), MICHÈLE, paquet sous le bras, fonce au fond de la grosse pharmacie.

Lire la suite