Archives de Tag: Michèle Laframboise

Ma pointe de tarte au chocolat (plus mince pour la SF)

Ma pointe de tarte au chocolat est mince. Non, vous n’êtes pas tombés sur une chronique gourmande; je parle de la pointe de tarte du lectorat de SF !

Je suis une auteure de science fiction, genre longtemps décrié par les critiques littéraires, et encore souvent nié par des auteurs « littéraires », même ceux ou celles qui voient un de leurs ouvrages d’ »anticipation » grimper en popularité. À une époque récente, certain-es se livraient à d’incroyables acrobaties verbales pour ne pas prononcer en entrevue ces mots honnis, « science-fiction. »

Je reviens de deux merveilleux salons du livre, celui de Dieppe (NB) et celui de Rimouski (le plus vieux salon du livre du Québec, qui fête son 60e anniversaire). Dans le premier, je signais pour deux romans et mes recueils, à des périodes limitées. J’ai cependant donné des ateliers en milieu scolaire pour encourager les jeunes à lire.

Au Salon du livre de Rimouski, j’avais mon propre kiosque qui offrait une belle sélection de livres variés, facilement accessibles. Là, environ un visiteur sur 20 va naturellement graviter vers ma table avec ses couvertures d’espace et de vaiseaux spatiaux!

Couverture des Voyages du Jules-Verne
Tome 1 de ma série de space-opera, qui a trouvé son public!

Un lecteurice sur 20, semble peu, mais oh quelle joie j’ai eu devoir briller les yeux d’une dame qui avait, deux ans plus tôt, acheté la série complète des voyages du Jules-Verne, et qui en parlait avec enthousiasme à un visiteur qui avait « zoomé » vers ma table en voyant les couvertures bleutées des mes recueils de SF.

Mes 5 recueils de SF
Mes 5 recueils de SF

La dame se souvenait très bien de la série et a vite acquis la les cinq livres de La quête de Chaaas. Le lecteur a lui aussi trouvé son bonheur à ma table… et est reparti avec de la lecture! Bien qu’officiellement promu comme pour un public adolescent (le protagoniste est un ado) bien des adultes achètent et trippent sur la construction de monde et la société complexe des Jardiniers.

Un changement qui fait du bien à mon petit coeur de créatrice d’univers! C’est pout des moments comme celui-là que je me dis que ça vaut la peine de me déplacer.

J’ai longtemps enduré de voir mon genre littéraire favori décrié par certains lecteurs comme dans cette BD inspirée par le Salon de Paris 2008). Souvent, ils-elles ne pouvaient expliquer pourquoi ce genre les rebutait. Sans doute un écho de mauvais films… car rare sont les visiteurs de Salon qui pouvaient me citer le titre d’un livre dont le contenu les a dégoûtés de la SF.

Dans tous les genres, il y a des bons et des mauvais livres édités. Mais il y en a pour tous les goûts, certains mélanges s’avèrent plus appétissants que d’autres. La popularité des genres littéraires a beaucoup varié selon les époques.

Certain genres sont devenus si populaires que presque tout le monde en a au moins lu un titre. C’est très utile quand on fait une présentation en classe et qu’on veut donner un exemple que tout le monde comprendra. Des romans policiers, des mystères, j’en ai lus, vous en avez lus, et certains personnages sont devenus des icones : Sherlock Holmes, Miss Marple, Hercule Poirot, Maud Graham….  Même des genres comme l’horreur qui attiraient moins, regagnent en popularité.

La SF, elle, reste dans un recoin moins fréquenté. Mais ça change, et ça bouillonne dans le milieu de la SF francophone.

Pour revenir aux gens qui ont pu faire une mauvaise expérience d’un genre… je peux vous dire où je me trouvais quand j’ai goûté à la plus mauvaise crème glacée de ma vie.

(La réponse dans l’image ci-dessous!)

Michèle au Forum Romanum avec un cornet de crème glacée acheté sur place
Michèle au Forum Romanum avec un cornet de crème glacée acheté sur place (merci Deposit Photos pour le décor)

Pourtant, cette crème glacée romaine n’était pas mauvaise, c’était mes attentes de goût qui ont été déçues! J’étais habituée à la crème glacée au chocolat qui goûtait fort. Ma mère, qui avait choisi la crème glacée à la vanille, a bien apprécié son cornet.

Heureusement, j’aimais déjà beaucoup le chocolat ! Donc vous aussi pouvez goûter une mauvaise « crème glacée littéraire » et, sans autre expérience du genre, en ressentir du découragement.

Et la SF?

La science fiction évolue sans cesse, déjouant les attentes.

La SF des années 30 et 40, par exemple, regorgeait d’enthousiasme pour les progrès de la science. Les personnages y étaient souvent stéréotypés, mais les histoires proclamaient le triomphe de la technique et finissaient selon la morale dominante de l’époque.

Dessin fait en souvenir de Hiroshima 70 ans Les murs gardant la mémoire des disparus de ce matin du 6 août 1945
Dessin fait en souvenir de Hiroshima, 70 ans en 2015

Puis, sont arrivées la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, et le côté obscur de la science a pris le devant. Les histoires de fin du monde et les dystopies atomiques ont proliféré, ainsi que les histoires de dictatures sociale, 1984 étant la plus connue.

Plus tard encore, après les space-opéras militaires qui regorgent d’acronymes et mettent en scène des individus aguerris contre des méchants extraterrestres, sont venu des thèmes plus écologiques et féministes, des préoccupations sociales.

Aujourd’hui, la science fiction est un large éventail de nuances où chaque personne peut trouver son compte.

Ma pointe de tarte

Ma pointe de tarte, la science fiction, sera plus étroite que celle de la romance ou du fantastique épique. La SF met en relief des concepts et des expériences de pensées qui nous éloignent beaucoup du ici et maintenant.

ma table bien garnie de livres de SF
Une table bien mise!

Alors, pour une même scène dans laquelle Pierre-André se rend au bureau, la description dans un roman-miroir sera plus courte. On sait que Pierre-André est un homme, qu’il porte des habits propres, on sait (à peu près!) à quoi ressemble un bureau.

Mais qu’on transporte un personnage ailleurs, dans un autre monde, dans une autre culture, et il faut montrer cet endroit si différent aux sens des lecteurs d’ici! Il faut allonger le nombre de lignes de description pour obtenir le même effet.

Grosso modo, dans un salon, environ 1/20e des gens qui passent vont au départ apprécier assez le genre pour s’arrêter et regarder les livres à ma table. (Je dirais 10% en général, mais comme je fais du jeunesse je divise par deux). j’adore rencontrer mon public et partager ma passion.

Mais je ne me plains pas, car encore moins de personnes vont acheter des recueils de poésie. Dans les salons, je me fais un point d’honneur d’acheter un ou deux recueils, pour les offrir dans ma famille.

Toutefois, si on aime découvrir de nouveaux mondes, un monde imaginaire bien aménagé, tant en science-fiction qu’en fantasy (où intervient le surnaturel), permet non seulement à l’auteur d’y revenir, mais aussi à des fans de l’adopter, et de s’y promener comme dans un jardin.

Dans certains cas, les fans peuvent créer des fictions (les fan fic) et ajouter des histoires à des univers existants. Et c’est ce qui rend le monde des livres si intéressant aujourd’hui!

Il n’y a plus de frontière coupée au couteau entre l’auteure créative et la lectrice consommatrice, mais un dialogue qui s’amorce. Et des mondes fascinants se construisent, qui nous invitent à y séjourner.

Rencontre aquatique 
Extrait de Maîtresse des vents
Extrait de Maîtresse des vents – Plus d’infos ici.

Maragi’s Secret publié en Chine!

Le numéro de novembre de Science Fiction World!

Maragi’s Secret vient de sortir en Chine dans le numéro de novembre de Science Fiction World!

La superbe illustration respecte grosso modo le texte de la novella, avec même les albatros bien dessinés et le bord de la ville flottante. (Côté aéronautique, feu mon papa dirait que le ballon n’est pas assez volumineux, mais il ne faut pas trop en demander!)

Pour la graphie du titre, je reconnais la première syllable (ma) mais mon mandarin est loin, loin, loin… j’ai visité quelques villes en Chine en 1992. J’y ai fait de belles rencontres, et gardé une amitié durable. Je reconnais aussi le mot Canada

Jia-na-da
Jia-na-da

Mon nom en chinois est plutôt long:

米歇尔 · 拉弗朗布瓦斯
Mǐ xiē ěr·lā fú lǎng bù wǎsī
Mǐ xiē ěr · lā fú lǎng bù wǎsī

C’est très spécial, parce que ça faisait quelques années que je tentais de soumettre une nouvelle. Et là, c’est SF World qui m’a contactée par le formulaire de contact de mon site pro (michele-laframboise.com). L’univers présenté dans la novella, publiée dans Asimov’s l’an dernier, a tapé dans l’œil de la rédactrice en chef, et la traduction s’est faite rondement après signature du contrat.

Maragi’s Secret a aussi fait quelques vagues, récoltant de bonnes impression par les lecteurs d’Asimov’s. L’un d’eux a même écrit un petit mot gentil, ce qui n’arrive pas si souvent! Je suis contente de découvrir mes fans anglophones.

Pour les francophones, il va sans dire que la novella traduite en français, Le secret de Maragi, sort aussi cet automne chez Échofictions. Le livre papier sera disponible au Salon du livre de Rimouski.

La couverture de Science Fiction World ici (SF plus générique, là):

La couverture du SF World


À toute vapeur au Salon Steampunk de la capitale!

Affiche du Salon Steampunk 2024

Quelle capitale?

Avant de poursuivre, un mot pour préciser que la capitale de ce titre est… Aylmer, jadis pressentie comme capitale dans les années 1800 en tant que grand centre urbain.

On a eu droit à une bière artisanale Steampunk, la Kraken, et un recueil de nouvelles sur le thème du Salon, 20 000 lieues par les chemins d’eau. (J’ai malheureusement manqué la tombée mais je me reprendrai.) C’est un festival très vivant et dynamique.

Et avec une bière édition spéciale Steampunk, brassée localement à Montebello, la Kraken!

J’ai répondu à l’invitation des organisateurs, dont Dominique Dufour, président de SteampunkPQ, qui a organisé mes conférences sur le thème du chocolat.

En passant, il y avait un sympathique chocolatier présent de Montebello. Inutile de dire que je me suis procurée des tablettes de dégustation!

Et du chocolat

Du chocolat pour se donner du courage!

Merci à la boutique Chocomotive de Montebello, présente avec d’excellents chocolats à déguster. J’explique souvent que la science-fiction, c’est du chocolat. Voir ici et ici. Ça m’a inspirée puisqu’une de leurs offres réunit des chocolats noir, blanc, au lait, et Ruby (une nouvelle espèce!)

En effet, il y a une grande liberté dans l’agencement du sucre et du cacao pour obtenir du chocolat noir (plus de cacao), blanc (plus de beurre de cacao), au lait, et même une nouvelle espère, le chocolat Ruby, qui est rose, obtenu à partir de fèves de cacao naturellement fruitées. Ce n’est donc pas un chocolat aux fraises!

Eh bien, il y a de la science-fiction très dure comme celle-ci où les idées et les concepts se disputent la vedette, et aussi, de la SF moins pointue mais tout autant intéressante quand on ajoute dans notre recette un peu de sucre et de saveurs. On a de la romance SF, des policiers du futur, des comédies de SF. L’humour, l’aventure et des personnages attachants aident à faire passer les idées!

Les cageux, héros méconnus

Mes moments favoris: découvrir des trucs historiques dont j’ignorais tout. Comme l’histoire méconnue des « Cageux », des bûcherons hardis qui naviguaient sur la rivière des Outaouais et le St-Laurent, pour convoyer d’immenses plateformes faites de planches et s autres) Le célèbre Jos Montferrand (1802-1864) a non seulement été bûcheron, mais aussi maître de cage, dirigeant un contingent de rameurs.

Car ce qu’on appelle des cages n’ont rien à voir avec des prisons! C’étaient d’immense radeaux faits du bois coupé et équarri qu’on envoyait en Angleterre, avec des billots et des troncs que qualité moindre qui soutenaient les autres, et eux étaient revendus à Québec. Le radeau pouvait mesurer jusqu’à 500 m de long, et les raftmen manipulaient des rames longues comme ma cour arrière pour le diriger!

logo de la Maison des Cageux

Isabelle Regout et Alexandre Pampalon ont présenté des photos étonnantes, car j’ignorais tout des raftmen (à part la chanson), et n’avais vu que les fameux billots libres qui flottaient sur l’eau. Ils ont emporté en démonstration un morceau de cage flottante, fonctionnelle! Il va sans dire que c’était une opération remplie de danger, et un radeau pouvait se désagréger sous la force des courants et des rapides. Pour en savoir, plus, voir la maison des Cageux, à Lanoraie.

Signer avec des amis

Joelle Rivard, Claude Bolduc et moi signions nos livres pour les Six Brumes. Je dois beaucoup à Joe Rivard qui m’a donné des lifts, car Aylmer n’est pas le centre-ville de Gatineau, avec les trains de banlieue!

Joelle Rivard, auteure de Ces machines que nous devenons, aux 6 Brumes et Claude Bolduc (qui n’a pas une araignée au plafond!) qui lançait L’Ensemenceur, au même éditeur. On peut voir mon premier roman de SF publié aux Six Brumes, La ruche.

Et merveille, des FANS déjà abonnés à ma lettre mensuelle m’ont trouvée aux galeries d’Aylmer, et sont repartis avec mes recueils de nouvelles!

Et la richesse visuelle

Sans compter toutes les personnes qui par leurs atours ont fait de cet événement une réussite.

Un fier gentleman !
Deux ladies qui portent bien leur toilettes à thème marin!

La belle mécanique, plaisir des yeux!
La belle mécanique, plaisir des yeux!

J’ai rencontré le sympathique Pascal Aubut, alias Honza Harmonicus, auteur et conteur steampunk; et Atomic Kitty Studio, à qui j’ai acheté un sac artisanal, et de sympathiques pirates qui savaient amuser les enfants.

Batailler avec des épées

Non mais que serait un festi Steampunk sans démonstration de combat ?

Nos escrimeurs s’activent avec des épées en fer (gauche) et en polymère (droite). Chose surprenante, elles ont le même poids (j’ai vérifié).

La savante folle a manqué les duels d’ombrelles, mais elle a gentiment profité de l’occasion pour une introduction à l’épée. Ayant jadis fait deux sessions d’escrime classique (sabre) au Cepsum, je pensais à l’avance: ouille, mes pauvres genoux!

Heureusement, les techniques du combat de type médiéval épargnent mes genoux. C’est fou tous les trucs contre-intuitifs, comme se servir du pommeau et la garde pour dévier les attaques. C’était tout en lenteur par prudence, avec des épées en plastique, lourdes. Et oui, le mythe des épées lourdes du Moyen-âge en prend un coup aussi.

Merci aux instructeurs du centre d’Escrime historique du Downtown Ottawa. !

En conclusion

La savante folle s’est bien amusée. Le gros plaisir du Steampunk, en plus d’acheter des accessoires et des livres, c’est de se faire prendre en photo !

Merci à Josée de Steampunk Ottawa!

Rose du désert… fleurit encore!

Rose du désert, (David) est finaliste au prix AAOF de littérature jeunesse 2024 !

Voici les trois livres finalistes, et des auteures que je lis avec joie! Je recommande chaudement « Pas de chevaux dans ma maison » par Mireille Messier et illustré par Anna Bron. Comme dessinatrice, j’adore les chevaux, et les toiles impressionnantes de Rosa Bonheur, et je l’ai acheté… pour moi!

Être finaliste à un prix littéraire me dit que je n’écris pas dans le… désert!

Le dévoilement aura lieu en fin octobre à Ottawa. Pour plus d’information voir ici:

Le printemps ramène la saison des prix!

Comme d’habitude, la saison des prix est déjà là! Les mises en nomination des prix Aurora anglophones se terminent samedi le 6 avril 2024 à minuit. La Canadian SF & Fantasy Association (CSFFA), administre ces prix.

Si vous lisez beaucoup de SF canadienne, je vous encourage à participer aux mises en nominations!

Pour en savoir plus, voir la liste d’œuvres éligibles : https://www.csffa.ca/awards-information/eligibility-lists/ À noter qu’il faut devenir membre de CSFFA (10$) pour mettre une œuvre en nomination et pour le vote final. C’est gratuit si vous êtes déjà membres de SF Canada, sinon il faut débourser 10$. Voir plus bas pour les détails.

Pour les nouvelles en anglais, j’en ai un ‘motton’ qui risquent de diviser les votes comme l’an dernier. Alors, je suggère celles-ci pour les catégories :

BEST short-stories : Kuiper Pancake publié dans Analog, Mai-Juin 2023. Mon commentaire: très, très canadien malgré la Ceinture de Kuiper! 5000 mots de bonne SF dure et croquante!

Vous ha-guissez la hard-SF? Que diriez-vous d’un voyage dans l’époque Renaissance Italienne avec Machiavelli’s Pearl, publiée dans l’anthologie No Secret Better Kept, dirigée par Dayle Dermatis, Soul’s Road Press. La narratrice vous étonnera! Dayle est une formidable autrice de romans historiques, et elle s’y connaît!

BEST Novelettes/novellasTears Down the Wall, Michèle Laframboise (Asimov’s Sept.-Oct. 2023). Mon commentaire : un mystère policier dans un centre-ville où les loyers sont si cher que des travailleurs précaires vivent dans des tentes accrochées verticalement aux buildings. Au matin, les tentes bien agrippées descendent les murs comme des larmes, d’où le titre.

BEST Poem : Dandelions: a Gardening Poem, Michèle Laframboise (Polar Starlight #9, page 9)

Comment voter?

Mon confrère Douglas Smith a, sur sa page d’accueil, une marche à suivre claire (mais en anglais) pour bien s’inscrire. Ses romans valent le détour, surtout The Wolf at the End of the World, que j’ai lu avec délectation, et c’est un nouvelliste consommé!

J’ai mis des liens qui permettent de lire les histoires, sauf pour Tears down the Wall, qui est plus long (Me contacter pour obtenir un fichier), et Machiavelli’s Pearl, que vous pouvez obtenir en soutenant Soul’s Road Press.

Voilà, et bonnes découvertes!

Ruego: un court space-op chez Échofictions

Lancés sur les traces de mystérieux attaquants, un détachement de trois armées alliées débarque sur un monde désertique, Ruego. Là, les extra-terrestres ont laissé une ville dévastée où survivent des naufragés depuis des siècles…

La genèse de Ruego

Auteur prolifique, Jean-Louis Trudel a développé au cours des années un riche univers de SF, qui a généré des dizaines de romans et de nouvelles. Son blogue, Culture des Futurs, aborde avec rigueur des problèmes liés à la science et la société (culturedesfuturs.blogspot.com) La première incarnation de Ruego s’intitulait Passion étouffées sous la pierre cendreuse, nouvelle de SF publié dans la revue Solaris 130 en 1999.

L’adaptation en BD

Il y avait une grande richesse dans cette nouvelle de Jean-Louis Trudel. Sous les allures de space-opéra militaire, Ruego pose les questions sur la colonisation et les rapports humains, la communications décalée, l’incompréhension… aux conséquences explosives.

Avec la permission de l’auteur et l’aide précieuse de Salvator Dallaire pour la mise en page, j’ai adapté la nouvelle en une BD de 18 pages. Le court space-opéra fut publié dans le fanzine Zine Zag 14 et 15, en 2003-2004.

Plus tard, j’ai redécoupé pour faire une version de 24 pages, avec une reliure brochée. Ces exemplaires étant écoulés lors de festivals BD. Cela a pris quelques années avant de faire un nouveau montage, en tons de gris et de faire imprimer chez Rapido-Livres à Montréal. Le space-opéra Ruego est donc la toute dernière parution de la collection Sunday Artist Studio de Échofictions.

Comme le montre l’extrait ci-dessus, c’est une histoire plus mature, en tons de gris. Une section sur l’histoire de cette adaptation et des croquis complètent la BD.

Le lancement a eu lieu lors du dernier FBDM sur la rue St-Denis, et les copies papier se sont envolées! Des versions électroniques seront mises en ligne bientôt.

Ruego, Echofictions, 46 pages N&B
ISBN 978-1-990824-12-8
reliure allemande

Retour de la SF aux prix Trillium

Les prix Trillium sont administrés par Ontario Creates / Ontario Créatif. Cette fois-ci, c’est mon dernier roman de science fiction jeunesse chez David, Le secret de Paloma, qui s’est distingué!

La dernière fois, c’était en 2013 pour Mica, fille de Transyl, un roman de SF à saveur nocturne, publié par Vents d’Ouest. Feu mon éditeur, Michel Lavoie, invité à la cérémonie, avait voyagé depuis Gatineau. Il était tellement fier, même si le roman de science fiction est resté finaliste (tout comme en 2009 pour La quête de Chaaas, qui fut finaliste à d’autres prix littéraires).

Il y a eu auparavant des romans de SF remarquables présents aux Prix Trillium, comme Terre des Autres (Alire), par Sylvie Bérard.

Ça fait toujours plaisir de savoir que la constance de la jardinière, la persévérance est soulignée. L’art de raconter des histories s’améliore sans cesse quand on n’arrête pas d’écrire.

Les petites vites:

Les publications se poursuivent!

Kuiper Pancake, dans Analog Science Fiction & Fact

Couverture du

Lecture complice, dans Solaris 226.

Ma récolte de 2022

Grosse année de publications, avec une première BD publiée depuis plus de 10 ans, des nouvelles dans Asimov’s et Analog, et des recueils de nouvelles pas piquées des vers! J’ai passé aussi beaucoup de temps auprès de ma mère qui va mieux, donc un petit retard pour les nouvelles de la Savante folle!

Nouvelles

Essential Maintenance (2022) Neo-Opsis 33

Moby Dick’s Doors – in Space Opera Digest 2022 Have Ship, Will Travel, SRP, edited by Tracy Cooper-Posey

I’ll be Moon for Christmas, Asimov’s vol 46 -12

Rare Earths Pineapple, Analog July-Aug 2022

Sales Pitch, OnSpec 119

Le coucou de Gutenberg (2022)  Géante Rouge 30 

Novella-Novelette

Screaming Fire, Asimov’s vol 46 -8

October’s Feast, Asimov’s vol 46 -2

Albums de BD

Mistress of the Winds, Echofictions

Maîtresse des vents, Echofictions

Recueils de nouvelles

5 Hard and Crunchy SF Tales, Echofictions

5 Hard and Hopeful SF Tales, Echofictions

5 Histoires de SF dystopique, Echofictions

5 Histoires de SF dure et croquante, Echofictions

5 Histoires de SF douce et fondante, Echofictions

5 Cases from the GGPD Files, Echofictions

Romans indépendants (PAS de la SF, attention!)

Safe Harbor (romance)

Kon Tikki (romance, série Safe Harbor)

Voila, voila…

Invitation à l’action!

Vous pouvez me mettre ne nomination pour les prix Auroras, vous avez jusqu’à demain minuit le 22 avril – Jour de la Terre – pour choisir vos oeuvres préférées.

https://www.csffa.ca/members-home/nomination/

Et ma levée de fonds Kickstarter a besoin de vous!

Sinon, vous aurez de la lecture… Et faites une petite action pour le Jour de la Terre, comme ici cette manifestation pour protéger la ceinture verte de Toronto!

Le Salon du livre de Toronto: 30 ans déjà !

Le Salon du livre de Toronto persiste et signe! Son thème est Lettre à la Terre, qui sera conjugué par des auteurs, poètes et slameurs. Sur l’affiche, j’ai ajouté un slogan pour souligner le 30e anniversaire du Salon.

Je n’oublierai pas la gentillesse de Christine Dumitriu-van-Saanen, géologue de formation, qui m’a trouvé à la dernière semaine une petite place dans la programmation du Salon, qui avait alors lieu au grand centre de congrès sur Front st. en 2004. C’était le tout premier pour moi.

Le Salon du livre de Toronto est collé sur celui de l’Outaouais sur le calendrier. Donc, peu de temps pour célébrer la joie de retrouver des ami-es auteurs que je n’avais pas vus depuis longtemps. Je suis dans les boîtes jusqu’au cou…

Où et quand?

QUAND: Vendredi 3 mars au dimanche 5 mars, .

OÙ: à l’Université de l’Ontario Français (UOF) au 9, Lower Jarvis, Toronto.

HEURES: de 9 h à 21h30 vendredi et samedi, et 9h30 à 16h le dimanche

Le site du Salon : https://salondulivredetoronto.com/

La salle de présentation des livres ouvre dès 9h (9h30 dimanche), et vous pourrez m’y rencontrer. Maintenant que j’ai plus de 50 livres à mon active (en comptant les BD, les romans, les publications…), ça vaut la peine de trouver des lecteurs pour eux en les regroupant sur une table généreuse!

Venez me contourner au Salon du livre de Montréal!

Dans tout salon du livre, il y a toujours 10-12 auteurs incontournables et 2000 autres, ahem…. contournés!

Si vous voyez un-e auteur-e seul-e à sa table, prenez le temps de leur parler un peu! Même si vous n’achetez pas son livre vous pouvez diriger un-e ami-e vers sa table. (Et, de grâce, ne lui souhaitez pas « bonne chance » en fuyant!)

Venez me faire un petit coucou jeudi, samedi et dimanche, alors que je signerai mon dernier roman « Le secret de Paloma« au kiosque du REFC – 805

— finaliste au pris Alain-Thomas 2022

— finaliste au prix de l’AAOF jeunesse 2022

Mes heures au kiosque du REFC (le 805, juste à côté de la scène centrale et du café, hihi!) :

Jeudi le 24 novembre 2022,14h00

Samedi 26 novembre 2022, 11h00

Dimanche 27 novembre 2022, 10h00

Pour en savoir plus

La page du SLM sur Michèle Laframboise.

La page du SLM du roman Le Secret de Paloma

La page REFC du livre

***

… et à vous la joie de vous immerger dans une bonne histoire!

I’ll be Moon for Christmas !

« I’ll Be Moon for Christmas », une nouvelle de science fiction dure-à-croquer-mais-avec-du-cœur, vient de sortir dans le ASIMOV’s des fêtes, le numéro de novembre-décembre. C’est ma 4e nouvelle dans ce magazine de science-fiction, et oui ça donne envie de fredonner la mélodie de cette impérissable chanson.

Couverture du Asimov's de novembre-décembre 2022
Ne cherchez pas mon nom sur la couverture, mais je suis bel et bien dedans! En compagnie d’auteurs comme K.K. Rusch et Ray Nadler, dont j’ai pu apprécier les histoires dans d’autres numéros!

Pour un avant-goût, le site publie un extrait de ma nouvelle. Bonne lecture!

Deux publications américaines pour ma fête!

Mon cadeau de fête… sur la couverture du Asimov’s

Ce beau moment où tu vois ton nom sur la page couverture du Asimov’s

Je nage encore dans cet émerveillement de la première fois. C’est mon 3e texte publié dans Asimov’s, et le premier dans Analog tous deux dans leur numéro de Juillet-Août. Comme ma fête est à la mi-juillet… j’apprécie de merveilleux cadeau!  Les deux sont des revues que je visais depuis des années, et qui recevaient des milliers de textes par an!

Ce nom au bas de la couverture du Asimov’s marque une étape excitante dans ma carrière d’écrivaine de SF, qui suit un loooong parcours de soumissions, d’écriture, de réécriture, de découragement, de nuits blanches… Mon papa serait très fier aujourd’hui, lui qui aimait bien les nouvelles d’Isaac Asimov.

Les histoires courtes sont donc :

  • Rare Earth Pineapple dans Analog
  • Screaming Fire dans Asimov’s.

En vente maintenant, courez vous le procurer dans les kiosques à journaux et les boutiques de presse qui offrent un grand choix de magazines. (En pharmacie, y’ a pas de revues de SF…)

Ne pas se reposer sur ses lauriers!

C’est une étape, mais pas une fin. Je continue dans des beaux projets sans attendre après quelqu’un d’autre. Il en va ainsi, mon tout dernier livre, désormais en ligne, Maîtresse des vents. Le projet a subi quelques refus, car mon style graphique et mon genre d’histoire cadrait mal avec leur direction éditoriale. Je pourrais cogner aux portes un autre quatre ans, mais cela me fait perdre trop de temps. Quand j’ai entrepris l’an dernier mon défi de publier un livre par mois pour ma compagnie Échofictions, je me suis dit que ça vaudrait la peine de enfin, mettre au monde une nouvelle BD.

Mock up 3D du livre Maîtresse des vents

Le livre imprimé est en route, avec une belle allure. Il compte 92 pages, soit la BD commencée en 2011* plus des pages supplémentaires et des croquis. Ce fut un plaisir à dessiner!

* Oui, ça a pris presque ‘Autant de temps que Pianissimo!

On n’arrête jamais d’apprendre

Comme je disais plus haut, j’ai déployé beaucoup d’efforts pour me rendre à cette partie du chemin. Et j’ai bénéficié de l’aide et de l’appui moral d’auteurices plus avancés que moi. J’ai la chance de croiser des écrivain-es en Salon, et quand je vais suivre des ateliers. Même les très bons écrivains que je connais, ceux-celles qu’on croit « arrivés » et qui vivent de leur passion, sont tout le temps en train de se lancer des défis, de chercher à s’améliorer.

Souvenir de l’écriture de mon premier roman

Et la meilleure façon d’apprendre, pour moi, c’est de lire, lire beaucoup, et de goûter à plein d’auteurs différents pour découvrir leurs voix. Ce qui parfois, aboutit à des peines, comme cette fois-là avec A. C. Crispin, et de beaux moments, comme quand j’ai découvert Martha Wells (dès la première nouvelle, j’ai été accrochée) et Carl Hiaasen (pas de la SF, mais c’est tellement dans mes cordes écologiques!) Je sais que, hélas, je ne pourrai jamais lire tous les livres des auteurices dans mon genre littéraire favori, mais j’attaque avec appétit ma pile à lire !

Un Iris versicolor dans un jardin de Montréal

J’en profite pour souhaiter une bonne St-Jean à tout le monde!