En plus de m’entraîner pour le demi marathon en mai prochain, je lis des livres, j’assiste à des conférences que je rêve de partager.
Je patauge dans de la révision de manuscrit de mon 18e roman et je prépare la publication de mes 7 et 8 e livres électroniques. La traduction demande du temps…
Pour les amis qui pensent que je suis une super-femme (ça n’existe pas!!) je vous recommande chaudement de prendre 10 minutes pour lire cet article de Kristine Katrhyn Rusch (KKR), une auteure de SF prolifique qui souffre d’allergies et de migraines sévères! J’ai beaucoup de chance de ne souffrir que de déprime saisonnière, problème qui se règle par la course à pied que KKR et moi pratiquons assidûment.
Donc, comme je n’ai pas le temps de vous offrir des articles séparés, je plonge dans le truc que je voulais vous présenter avant de partir au Salon de l’Outaouais. (Où est le Dr Who quand on en a besoin? )
Le chocolat vu par les physiciens!
On néglige nos bibliothèques, mais elles offrent des présentations gratuites par la Royal Canadian Institute for the Advancement of Sciences (nous sommes en Ontario)
En début février, le mari et moi sommes allés voir : Edible Nanostructures & The Pleasures of Chocolate, présenté par le Dr. Alejandro Marangoni, de l’University of Guelph.
Il s’occupe du Canada Research Chair Food, Health and Aging. Ça vaut le détour! Son aire de spécialisation porte sur les propriétés physiques des lipides dans les aliments, les cosmétique et les bio lubrifiants (des huiles végétales et biodégradables). Il nous a résumé l’histoire du chocolat et les excitant (caféine, etc) qu’on y trouve, mais c’est le gras dans le chocolat qui renferme des secrets.
On a bien ri, c’est une scientifique très dynamique. Dommage qu’il n’ y avait pas de chocolat à déguster…
Saviez-vous que cette équipe a demandé du temps au synchrotron du Argonne National Laboratories Advanced Photon Source (US, près de Chicago) pour faire bombarder de rayons X … un morceau de chocolat?
Le synchrotron est ce bâtiment en forme de soleil (cette photo et la suivante proviennent du U.S. Department of Energy Office of Science’s Argonne National Laboratory)
C’est un accélérateur d’électrons qu’on stocke dans le grand cercle (Storage ring). Le synchrotron Advanced Photon Source produit les plus puissants et brillants rayons X de l’hémisphère ouest.
Toutes les petites pointes du « soleil » sont les laboratoires où une faible partie des électrons à haute énergie est détournée.
Oui, ça s’appelle un Advanced Photon Source, mais ce sont des électrons accélérés dans le champ magnétique qui produisent un rayonnement synchrotron de photons; ces derniers vont frapper la cible. On sélectionne la longueur d’onde des photons et les caractéristiques du faisceau (taille, divergence) qui sera utilisé dans l’expérience.
Il y a donc environ 34 salles pour faire des expériences amusantes.
J’imagine la conversation au téléphone pour réserver le labo:
Dr. Marangoni — Bonjour, on aurait besoin de votre Ultra Small Angle XRay Scattering (USAXS) pour une petite analyse.
Responsable– C’est quel matériau que vous allez analysez?
Dr. Marangoni –hum, deux grammes de chocolat mi-sucré.
Responsable– Du chocolat? C’tu une joke?
Dr. Marangoni — Non-non, c’est une recherche très, très sérieuse de l’Université de Guelph pour mieux comprendre la structure cristalline des gras dans le chocolat.
Responsable (après un silence) — OK, on aurait une plage d’une heure à 3h du matin, le dimanche. À prendre ou à laisser.