La WWC, qui se tenait au Delta de Calgary du 16 au 18 août dernier, m’a permis de recharger les batteries créatives, et de dire coucou à mes collègues de la plume. Pour les curieux, l’horaire est encore disponible ici








La Slush, c’est bon…

Le panel le plus utile si vous débutez en écriture, c’est celui appelé « Slush fiction ». Le terme slush provient du grand volume de soumissions que les premiers lecteurs-trices doivent se taper pour en sélectionner une infime partie. J’ai participé au premier mais il s’y trouvaient des auteurs et anthologistes à l’oeil perçant!
Alors les lecteurices expérimenté-es décèlent très vite les tics, les erreurs ou les clichés. Je suis aussi reconnaissante à Rhonda Parrish, Adria Laycraft, Shirlee Smith, Ella Beaumont, Greame Cameron.
Mon exemple favori d’écueil, revenu deux ou trois fois en deux sessions:
– NE débutez PAS une histoire avec un personnage qui se réveille (dans une chambre blanche, encore pire!)
– ÉVITER: le personnage qui regarde, observe trop… ça attire l’attention sur le fait qu’il-elle ne fait rien ou attend!
– Il faut savoir très vite QUI raconte, ou QUI on suit, et le problème à résoudre doit arriver aussi vite.
Les oubliés… tannés d’être tassés sur la bande!

Trop souvent un auteur introduit un-e personnage secondaire handicapé dans une histoire, surtout pour cocher la case handicap. MAIS le traitement montre que souvent les auteurs n’ont pas la moindre idée de ce que c’est que vivre l’expérience. (Je plaide coupable ici au moins une fois, par contre, dans Les nuages de Phoenix, Blanche est l’héroïne.)
Mon panel préféré, We are the heroes, not the sidekicks: Building worlds and stories in SFF that centre disabled protagonists avec Cait Gordon, l’auteure de ce livre, Cait Gordon and Iris and the Crew tear Through Space et les collègues: Arlene Marks, Madona Sakoff, Rick Overwater, Fiona McTaggart. Je connais moins les autre participants, mais je retiens que peu de personnes marginalisées à cause d’un handicap se reconnaissent dans la fiction.
Et c’est tout aussi enrageant quand la personne qui nous ressemble est juste un sidekick. Ou encore, on « guérit » le handicap de la personne et là, yahooo, tout est beau! Ou bien, le héros sauve une personne qui fait pitié mais, ô surprise de loterie! il s’avère être le « whizkid » talentueux qui va sauver la colonie!
J’ai beaucoup appris, et apprécié cette vision inclusive, pas du tout réductrice des personnes qui ont juste de besoins particuliers d’assistance technique et d’aménagement. Dans l’univers de Cait Gordon, tout est accessible et personne ne se considère « disabled ».
À noter que ça rejoint le piège que vivent bien des athlètes des jeux para-lympiques: pitié ou inspiration.
En cadeau à la fin


Et après un excellent souper avec des collègues qui retournaient le lendemain. Le lendemain, Gilles et moi nous sommes permis une belle promenade dans les parcs de Calgary. Je ne manquais pas de lecture!

NOTE de fin: je suis hyper-lente pour écrire les compte-rendus de conventions de SF. Dire que dans deux semaines, c’est le Congrès Boréal…























