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Une hécatombe silencieuse : nos frênes freinés

Cette hécatombe est silencieuse, comme le sont les silhouettes dégarnies des frênes qui défilent avec le paysage depuis ma fenêtre de train.

Cette population de frênes en groupe serré était plus vulnérable...
Cette population de frênes en groupe serré était plus vulnérable… photo prise par la Savante folle du train entre Toronto et Montréal.

Depuis plusieurs années, la population de frênes d’Amérique du nord est assassinée de l’intérieur par un mignon coléoptère aux élytres vert bouteille, Agrilus planipennis. L’agrile du frêne se nourrit des feuilles du frêne. Hélas, la femelle y pond ses oeufs. Ce sont les larves qui mangent le délicieux cambium, (la zone entre le tronc et l’écorce, où circule la sève). Et creusent un trou pour quitter l’arbre, au terme de leur développement. Les films de SF avec des « Aliens » qui sortent de l’estomac de leur hôte n’ont rien inventé. En fait, il ne manque pas d’inspiration avec d’autres parasites du monde des insectes.

Une larve ne suffit pas à tuer un arbre, mais un millier vont causer la mort de l’arbre en quelques années. Un scénario parfait pour une dystopie, qu’on a déjà vécu avec les Ormes d’Amérique infestés par un champignon (Ophiostoma spp.) transporté par un insecte, le scolyte. Quelques ormes ont résisté, mais il a fallu hybrider des espèces pour obtenir des individus résistants au champignon. Ces nouveaux hybrides sont loin d’avoir le port altier de nos bons vieux ormes d’Amérique…

Ces tunnels artistiques et mortels. Photo tirée de la page du gouvernement de l’Ontario.

Les frênes sur notre petit terrain sont aussi en train d’agoniser. Eux aussi sont grugés de l’intérieur, et on ne peut que les regarder dépérir…

Ça ressemble à la lente corruption d’une société. Les agriles sont des coléoptères qui agissent pout survivre. Les ultra-riches qui creusent les fondations de notre civilisation et depuis leur cage dorée, nous regardent dépérir collectivement en sirotant leur champagne.

Mais rien ne « frêne » la cupidité humaine, on dirait…


Pour en savoir plus

L’émission Moteur de recherche a produit des reportages sur la lutte à l’agrile du frêne. La génomique nous offrirait de l’espoir, des marqueurs génétiques pour identifier la présence de l’agrile sur un arbre. Pour écouter ce reportage récent.

Pour en savoir plus, site du gouvernement du Canada, page de l’agrile du frêne.

Pour voir les dégâts sous l’écorce, aller sur le site de l’Ontario.

Le site du Jardinier Paresseux sur le sujet (non, c’est pas tiré de ma séris de SF !)

Un frêne dégarni
Un fantôme de frêne. Photo prise depuis un train.

Les joies du recyclage (1)

Je garde un bon souvenir de Grand-Maman Laframboise, qui faisait de si bon gâteaux des anges… Elle était un ange, d’ailleurs. Alors, que je vois une belle boîte de carton avec des mini gâteaux éponge dedans, j’achète!

Michèle veut recycler ses emballages. mais ceux-ci sont composites, donc une partie va aux déchets!

Hélas, j’ai eu une mauvaise surprise en coulant recycler les contenants de ces délicieux petits gâteaux! Dans ma ville, on accepte les cartons souillés au compostage et le papier carton propre au recyclage. Mais… pas les matériaux composites!

Pour en savoir plus sur ce qui est recyclable ou compostable:

Politique de gestion/recyclage des déchets de la Région de Peel

Ville de Montréal et Le nouveau centre de tri : https://www.eeq.ca/communique-de-presse/lest-de-lile-de-montreal-inaugure-son-nouveau-centre-de-tri

Recyc-Québec : https://www.recyc-quebec.gouv.qc.ca/

Voilà… et continuez à ramasser les cannettes d’aluminium à terre !

L’aluminium est un métal précieux, léger, malléable, facile à recycler. Une merveille, donc, mais les réserves de minerai, elles, vont s’épuiser… Notre économie a donc intérêt à encourager les usines de recyclage de métaux!

Une inquiétante histoire de PFOAs (ou pourquoi ne pas trop s’attacher à votre poêle non-collante… )

Les microplastiques PFOAs sont partout

Vous souvenez-vous des poêles non-collantes en Teflon, commercialisé en 1954 ?

Oh joie, comme cela simplifiait la vie… Sans qu’on s’en doute, la compagnie avait caché les études sur les effets toxiques de ces PFOAs* … Et ça a pris plus de 60 ans pour s’en rendre compte!

Ma consoeur écrivaine Nina Monteanu, auteure du roman A Diary in the Age of Water, a aussi écrit cet article aussi troublant que recherché sur les micro-plastiques, et un cover-up d’une pollution qui a détruit des vies pendant 67 ans! C’est un 10 minutes de lecture qui en vaut la peine!

Cet article rapporte en détail ces 60 ans de cover-up of des effets délétères des PFOAs par la compagnie DuPont. Les PFOAS ont en plus contaminé les employés sur les lignes de montage, la nappe phréatique municipale…

AVERITSSEMENT: c’est un article à vous glacer le sang. Dire que j’ai cuisiné en toute innocence pendant plus de 25 ans avec une poêle non-collante enrobée de PFOAs Inutile de dire que j’ai jeté, hélas, cette fidèle poêle fabriquée avant qu’on bannisse le Teflon en 2013. C’est triste car aucun dirigeant de cette entreprise n’a été puni.

J’utilise maintenant une poêle Paderno. avec un coeur d’aluminium enrobé d’acier inox à trois couches. Et il y a aussi ces hybrides non-collante, avec motifs en grillage d’acier et sans PFOA. On peut y frotter des spatules de métal sans problème!

Ma caricature montre que les microplastiques se cachent partout, y compris dans nos vêtements issus de l’industrie du pétrole. À chaque lavage, ces polyesters et nylons relâchent des PFOAs dans l’eau. Un autre problème qui va nous donner des maux de tête, et des compagnies qu’il faudra encore tenir à l’oeil!

C’est la morale de cette histoire: comme citoyen-ne, ne jamais tenir pour acquis que les entreprises privées vont se modérer par elles-mêmes.

Quelques sources utiles:

* PFOA : Perfluorooctanoic Acid / perfluorooactanates, intégrés dans le Teflon

https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10237242/ un article fouillé.

Pour finir sur une note positive, un beau blogue sur l’importance de l’eau, aussi par l’auteure.

Un petit pas à la fois…

Je sais que les USA sont en pleine élection, mais ici, la Savante folle a appris que sa proposition de Reconversion d’édifices abandonnés en logements écologiques a été acceptée à 71,3 % au dernier congrès du Parti Vert du Canada, et s’intègre dans le programme officiel.

Photo de Christian Thu00f6ni sur Pexels.com

C’est une démanche entreprise depuis juillet 2023, et qui a été fort exigeante, surtout que cette année et a été occupée par les ennuis de santé, et le décès, de ma belle maman. La recherche de documents d’appui, puiser dans mon ancienne spécialité, expliquer en session zoom les avantages, répondre aux objections, amender le libellé… a pris beaucoup d’énergie.

Pas étonnant que beaucoup d’entre nous trouvent que la démocratie c’est trop dur… et manifester avec une pancarte, plus simple! L’exercice démocratique s’est fait avec le concours d’une plate-forme qui facilite les prises de décisions: We Decide.

La proposition concerne de nombreuses usines et centres commerciaux laissés à l’abandon au cœur des villes, pendant que la crise du logement empire. Pour en savoir plus, aller ici: les liens vers le documents d’appuis sont aussi donnés.

https://wedecide.green.ca/processes/create-proposals/f/457/proposals/5952

La Savante folle trouve que manifester avec une pancarte est plus facile que de préparer un programme politique qui a de l'allure!
La Savante folle trouve que manifester avec une pancarte est plus facile que l’exercice de préparer un programme politique qui a de l’allure!

À la rescousse de la Ceinture Verte

La Savante folle en vert avec une pancarte de son cru, dessinée à la main. Il y a un verso en français de l'autre côté.

La Savante folle à la rescousse de la Ceinture Verte (La Greenbelt), cette bande de terre agricoles, de forêt naturelle, de rivières et de terres humides qui entoure la grande région de Toronto! Le gouvernement Ford veut laisser des promoteurs faire main basse sur des terres agricoles qui seront perdues sous les bungalows de l’étalement urbain.

La manifestation s’est déroulée au centre-ville de Toronto, ce qui a obligé la Savante folle à une heure et demie de transit depuis Mississauga. (Ce qui lui permit de s’émerveiller des changement, car le terminus d’autobus GO super-dangereux et pas facile d’accès a été déplacé dans un lieu plus sécuritaire, lié à la station Union.)

C’était la première manifestation de la Savante folle depuis des années, la dernière étant sous le gouvernement Harper pour protéger la Science et les Lacs Expérimentaux en 2012, et longtemps avant à Montréal, pour protéger Radio-Canada.

Un manifestant avec une belle pancarte

Nous étions environ 300 à piqueter devant l’hotel Sheraton sur Queen, où se tenait un réunion de politiciens municipaux de la région. Plusieurs de ces villes seraient négativement affectées par cette décision de serrer la ceinture verte. Les manifestants au-dessus et dessous m’ont donné la permission de partager leurs visages et leurs pancartes.

Deux grands-mères fières!

Et la solution au problème de manque de logement n’est pas un choix binaire entre couper des forêts ou laisser des gens sans logis. Car qui dit étalement urbain dit plus d’autoroutes pour s’y rendre, plus de développement de maisons unifamiliales reliées au réseau d’aqueduc, plus d’eaux usées, et des banlieues qui dévorent l’espace. Car qui dit que le ou la successeur-e de M. Ford ne va pas aussi gruger dans la même ceinture?

Ci-dessous, The Green Belt Giant, une caricature géniale de Graeme McKay mise en panneau.

The Green Belt Giant, une caricature géniale de McKay

L’étalement de banlieues n’est pas une solution viable à long terme. D’autres façons de vivre en harmonie avec le milieu naturel existent. Des expérimentations urbaines intègrent des habitations plus écologiques, où les gens vivent plus proches les uns des autres avec des services essentiels à distance de marche. Je réitère ici l’importance, capitale pour moi, de conserver nos ressources agricoles près de nous, plutôt que de devoir importer toute notre nourriture!

Et dans la ville même? D’immenses vides sont laissé par des usines déménagées et des centres d’achats abandonnés, que je vois quand je prends le train. Beaucoup de spéculateurs achètent des maisons qu’ils laissent vides pour des mois ou des années avant de les revendre. Beaucoup de maisons du centre-ville se détériorent.

Un exemple de maison abandonnée depuis au moins un an, en plein centre-ville. Évidemment, la spéculation les a rendu hors de prix. pour les Torontois..

Ci-dessus, deux maisons abandonnées depuis au moins un an, que j’ai photographiées, en plein centre-ville. Celle de droite est une catastrophe qui attend depuis X années le pic des démolisseurs. Celle de gauche est passable. Évidemment, la spéculation les a rendues hors de prix pour les Torontois moyens…

Michèle tenant le côté en français de sa pancarte.

Michèle tenant le côté en français de sa pancarte.

Cette pancarte de mon cru, dessinée le matin même, a attiré les médias. Ce qui a permis à la Savante folle de donner deux entrevue-minutes à Radio-Canada! La gentille dame du réseau anglais de CBC a capté les explications (forcément courtes!) dans les deux langues, pour les collègues du réseau français. Ce qui a permis, je l’apprendrais plus tard, de diffuser mes quelques mots aux bulletins radiophoniques et télévisuels de Radio-Canada, à la grandeur du pays!

Bref, la manifestation s’est bien déroulée, plusieurs maires et conseillers municipaux ont pris la parole pour dénoncer le projet de loi 23 qui charcuterait un morceau de la Greenbelt, ainsi que Mike Schreiner, le seul élu du Parti vert de l’Ontario.

Enfin, après que tout le monde se soit dispersé, ce déplacement en ville m’a aussi permis de déposer mes BD de Mistress of the Winds à la Librairie The Beguiling, qui fait une belle place aux BD indépendantes. Merci donc!

Mistress of the Winds,  Librairie The Beguiling, 319 College st. Toronto.

À court et long terme… L’érosion par les AirBnB

Le court et le long terme.

On cherche tous et toutes, depuis quelque temps, de l’air frais et de la nature… Mais justement, comme on veut tous aller s’épivarder dans la nature, ça soulève des problèmes. Je garde un bon souvenir d’une cabane au fond des bois louée par le biais de Air-BnB voici quelques années, parce que la propriétaire était très sympathique. Et les habitants autour qui rendaient nos vacances intéressantes.

AirBnB s’invite à la campagne…

Je recommande ce balado : https://www.ledevoir.com/balados/765569/balado-le-dilemme-des-petites-municipalites-face-au-phenomene-airbnb qui montre que ça va très loin. L’invasion des RBnB dans les petits villages ruraux bouleverse la vie des résidents. Non seulement on observe la pression sur les ressources, l’eau disponible pour le raccordement de centaines de nouveaux chalets, l’électricité, les nouvelles rues, la destruction des habitats, mais aussi le tissu social s’effrite.

Car comment des villégiateurs à court terme pourraient nouer des liens avec des résidents qui se sentent déracinés malgré eux?

Et derrière, les choix, les promoteurs sans visages qui vendent maintenant des chalets à prix d’ord avec système de location clef en main. Et l’accès à un petit lac tranquille par plus de 150 familles ou occupants éphémères de chalets ne laissera pas ce lac tranquille longtemps. Et le gonflement de taxes foncières représente une tentation irrésistible pour une municipalité. Qui résiste au mouvement des locations à court terme?

Résister : St-Adolphe d’Howard impose un zonage sévère et des amendes aux propriétaires qui louent à court terme. Les hôtels traditionnels, les B&B aussi en souffrent des locations de type rBnB…

…et en ville!

Une mini-maison à Meldrum Bay, Ile Manitoulin (réplique de l’auberge de Meldrum Bay, à côté, qui a récemment fermé ses portes).

AirBnB est parti d’une bonne idée, deux étudiants qui ont logé des voyageurs chez eux et leur servaient le déjeuner. Mais l’application sympa est depuis devenue une entité gargantuesque qui influence les gouvernement pour ne pas payer d’impôts sur leurs profits, pour déréglementer leurs activités… un bel exemple de capitalisme sauvage: accumuler les profits de millions de petites transactions, sans rien rendre. Évasion fiscale. Seuls les dirigeants au sommet de la pyramide pourront jouir de la belle vue.

En ville, dans certains quartiers, les voisins peuvent dire quelles maisons dans leur rue sont des rBnB : car il n’y avait de lumières de Noël allumées. Et tant de touristes qui passent bousculent la vie de quartier. Quand d’une semaine à l’autre, vous ignorez qui reste dans la maison d’à côté.

Et je ne parle pas de la sécurité tout court, du bruit quand les occupants à court terme décident de faire la fête. Souvent, en voyage, les gens se permettent des débordements qu’ils ne feraient pas chez eux. Les hôtels traditionnels limitent ces débordements.

À lors que les loyers grimpent et les spéculateurs gardent des maisons vides pour créer une rareté (400 000 maisons vides en Ontario, un chiffre estimé.) Le gouvernement de l’Ontario a récemment institué une taxe de 25% de la valeur d’une maison pour des acheteurs « non résidents » comme des corporations. Cette taxe devrait être annuelle, car des spéculateurs peuvent se permettre de laisser les propriétés en friche…

Et des municipalités veulent limiter à 14 jours la durée de location d’une résidence principale. En France, le gouvernement de plusieurs villes ont imposé une limite de 120 jours par an pour louer sa résidence vide. Par contre, on peut encore louer une chambre de notre maison (si on l’occupe) 365 jours par an. Et il n’y a pas de nombre de jours maximum de location Airbnb pour les résidences secondaires.

Ça me rend très, très contente d’avoir loué dans un motel lors de nos dernières vacances. Car le phénomène AirBnB a nuit aux établissements, certains se tirent encore d’affaire avec un service exceptionnel.

Court et moyen terme

La location à court terme répond à une demande de la part des voyageurs, mais la solution passe par une planification à moyen et long terme pour préserver le milieu naturel et le bon voisinage. Car ce sont les gens de la place qui rendent un endroit attirant, pas seulement les vieilles pierres ou les berges d’un beau lac.

Ici, le Lac Huron, vu d’une plage publique de Providence Bay, sur l’Ile Manitoulin.

Le temps qu’il fait, qu’il fera…

À l’époque de la publication de ce roman, en 1973, on parlait ouvertement de la pollution et de ses impacts…

Pendant que l’Australie brûle et que les politiciens continuent de pérorer avec un bandeau cousu de dollars sur les yeux, on annonce un petit 413.09 ppm CO2 (mesure du carbone atmosphérique à Mauna Laua.)

Les ppm (parties par million) est une mesure du taux de carbone (CO2) dans l’air. Autrement dit, une mesure de la pollution,une gracieuseté du journal The Guardian.

Avant l’ère industrielle, quand les promoteurs étaient encore innocents au sujet de l’environnement (après avoir décimé/dépossédé les premières nations), ce pourcentage se situait autour de 280 ppm.

315 ppm en 1958

350 ppm en 1986 – oui, c’est le pourcentage limite qu’on ne souhaite pas dépasser.

400 ppm en 2013

413.09 ppm aujourd’hui…

Mentalité à tiroirs : Climat et pollution ne sont pas séparés

Les changements climatiques et la pollution ne sont pas des tiroirs séparés! Lien vers cet article plus long publié ici en 2011. Ecrit en réponse à tous ces soi-disant économistes qui clament que le climat est une religion (mais ils ouvrent le parapluie quand il pleut et enfilent leurs bottes quand il neige…).

C’est dire que la Savante folle va désormais ajouter à son site cette mesure.

Pour finir, un site bien illustré ici. Et un autre ici pour des graphiques

Fièrement écolo… depuis 50 ans!

Quand ça fait 50 ans et plus qu’on dit aux pétrolières qu’elles polluent.

Quand voici 40 ans que les premiers rapports mentionnaient un probable réchauffement climatique. Et que la question tait prise au sérieux.

Quand les réfugiés climatiques rencontrent haine ou indifférence dans les pays riches…

Quand nos politiciens perroquets répètent économie, économie! sans plus comprendre ce les conséquences d’une croissance économique sans frein…

Ça fait presque 50 ans que j’ai pris conscience des méfaits de la pollution. J’ai participé à nombre de marches et de manifestations.

Quand mes actions individuelles ne font pas le poids contre les grands pollueurs… et cela inclut les développeurs immobiliers qui propagent l’étalement urbain!

Je marche dans ma ville à 12h pour donner un avenir soutenable à nos descendants!

La marche à Toronto,

Résultat de mon dernier test, malgré mes vaillants efforts de simple citoyenne-qui-recycle-composte-et-prend-l’autobus. Imaginez les entreprises minières et pétrolières…

Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien!

Le 25 septembre, achetez un livre franco-ontarien! 

Le site Les libraires regroupe des librairies francophones indépendantes. Vous choisissez laquelle va expédier votre petit trésor!

Je recommande de commander chez un libraire indépendant mon petit dernier chez Six Brumes, La ruche. Hé oui, un hommage discret à une grande icone du cinéma!

Livre qui est aussi finaliste au prix Horizons Imaginaires 2019 

Envie d’un livre électronique?

Monarque des glaces , une dystopie climatique par Michèle Laframboise

Entre le 24 et le 26 septembre, ma nouvelle Monarque des glaces sera 99 cents, plutôt que 2.99$ sur Kobo. Monarque des glaces, une dystopie climatique de 5000 mots, a reçu des honneurs :

– Prix Solaris 2010 de la meilleure nouvelle publiée au Canada français

– Prix spécial du jury du concours Réchauffement 2050 – Galaxies 18 – 2012

et des bons mots:

“« Monarque des Glaces », de Michèle Laframboise, sans doute le plus beau texte, crépusculaire, triste, et tragique.”
https://www.quoideneufsurmapile.com/2012/08/galxies-18-le-rechauffement.html

A gripping and harrowing tale of a future Earth where climate change has completely changed the planet… Laframboise’s tale is rich in vivid, evocative details.”
Maria Haskin.com

Grandeurs et misères de la table de dédicaces – 78

.Il faut savoir ce qu'on veut conserver au juste!  Voici donc un aperçu de mes valeurs!

 

Réflexion politique en fin d’élections. Que veux-je conserver?

L’environnement, car sans planète habitable, pas d’économie viable!

La diversité sociale autant que biologique, garante de survie à long terme.

La science et l’éducation, car on aura besoin de toutes les têtes pour résoudre les problèmes surgis du passé, pour faire face aux défis qui nous attendent. (Non, y a pas de piranhas dans le fleuve St-Laurent , mais bien d’autres bébittes exotiques telles que la carpe asiatique menacent ces lieux.)

L’appui aux artistes, aux revues et aux organismes culturels, car sans créativité, sans imagination, où va-t-on?

Artiste "du dimanche" en conserve

Je veux un diffuseur culturel tel que @CBCRadioCanada, car aucun futur « organe officiel du Parti » ne le remplacera ad mari usque ad mare. (Et comme franco-ontarienne, vivant en milieu minoritaire, Radio-Canada est notre bouée francophone! Je suis donc @AmisRadioCanada)

Je suis conservatrice de la dignité humaine, de l’honnêteté, de la liberté des femmes de choisir leur vie.

Je veux retrouver le sens premier de religion, reli+ ion, « relier tout »: construire des ponts entre les gens, multiplier les pains plutôt que les clôtures.

Une BD électorale ici

Grandeurs et misères de la table de dédicace – 65

Les changements climatiques expliqués avec un verre d'eau!   Texte et dessins par Michèle Laframboise

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Pour en savoir plus :

Pour comprendre nos attentes irréalistes vis-à-vis la science façonnées par le cinéma et la culture du « tout-tout-de-suite »: Pollution et climat: du cinéma à la démarche scientifique.

Pour un usage utile du pétrole (et pour sauver les pétrolières!), voir une solution au casse-tête arctique; pour répondre à des positions « climato-sceptiques » voir La Terre est une balançoire. Pour une carte de la circulation thermohaline (Le Gulf Stream entre autre) , et les impacts éventuels d’un arrêt de cette circulation (résumé: on ne veut pas que ça arrive).

Pour un article plus fouillé sur le Gulf Stream, voir le résumé d’un article publié en 2015 par Jaime B. Palter, du Department of Atmospheric and Oceanic Sciences de l’université McGill : The Role of the Gulf Stream in European Climate (Annual Review of Marine Science Vol. 7: 113-137) 

Pas besoin de faire une tempête dans un verre d’eau: la vraie démonstration, c’est la planète qui va la fournir… dès que les derniers glaciers auront fini de fondre.

le verre à moitié plein ou à moitié vide? Texte et dessins par Michèle Laframboise

Pendant qu’il en reste encore…

L’union Européenne a établi une liste des matériaux qui vont, un jour proche, venir à manquer. Cela concerne nos petits appareils favoris: cellulaires, ordinateurs, tablettes, Wifi, appareil-photos, cadrans, et plein d’autres petits gadgets que nous adorons!

Eh qu'on aime la techno chez nous!

Voici la liste des éléments dont l’accès va poser problème, selon une étude pour matériaux critiques  en Union Européenne. Le rapport complet de 85 pages  est présenté ici: prévoir 53 pages plus 30 pages d’annexes.

− Antimoine
− Béryllium
− Cobalt
− Fluorspar
− Gallium
− Germanium
− Graphite
− Indium
− Magnésium
− Niobium
− PGMs (Platinum Group Metals)
− Terres rares
− Tantale
− Tungstène

Le groupe des métaux apparentés au platine (PGMs) : platine, palladium, iridium, rhodium, ruthenium et osmium.  Ouf! Quel vocabulaire!

Quand une ressource atteint-elle le seuil critique?

Le rapport fait la distinction entre les disponibilités géologiques, technologiques et géopolitique, du point de vue de l’Union européenne.

Disponibilité géologique : cet élément est-il naturellement peu abondant, ou abondant mais les réserves s’épuisent? Sur un horizon de 10 ans qu’estime le rapport, c’est moins les réserves que l’usage grandissant de ces matériaux qui va les rendre « rares ».

Disponibilité technologique : par exemple, le fer (qui n’est pas encore trop rare) est très abondant dans le noyau terrestre… mais on ne possède pas la technologie pour le pomper de ce milieu! (Ce métal  existerait sous forme liquide et sous forte pression). Autre exemple, le « Cercle de feu », une région du nord de l’Ontario riche en  chromite, cuivre, or, zinc et kimberlite, est difficile d’accès. Manques d’infrastructures routières et ferroviaires ainsi que de lignes électriques et d’eau courante…

Disponibilité politique : certains pays possèdent la totalité des mines d’une ressource… La Chine est le producteur majeur des terres rares, et de plusieurs autres minéraux. Il faut se montrer gentil… Le Congo recèle les plus importants gisements de cobalt et de tantale. La Russie elle, contrôle la  majeure partie du groupe « lié au platine ».

Les fusions de compagnies minières vont aussi causer une concentration des extracteurs. Le but (toujours le même) : réduction de coûts et augmentation de la productivité.

Facteur environnemental: Certains pays producteurs peuvent adopter des mesures environnementales qui rendraient plus difficile l’accès à leurs ressources, du point de vue de l’UE qui en a besoin. Comme leur demander de polluer plus serait un tantinet immoral, on cherche des solutions de compromis: substitution et recyclage. Dans le cas du Cercle de feu (Ontario), il faut respecter les droits constitutionnels des neuf Premières nations vivant sur ce territoire.

En pondérant le risque de pénurie avec l’importance économique des ressources, les terres rares arrivent en premier dans les inquiétudes. Voici donc le tableau résultant des éléments dont l’accès devient critique (critical raw materials), additionné de quelques commentaires sur la disponibilité de certains de ces minéraux.

Tableau des minéraux les plus à risque de nous manquer

Mais ce n’est pas tout. Parmi ces ressources rares, se retrouve… le phosphore, dont nous avons déjà parlé, en tant que nuisance (excès des engrais).   Le 17 juillet dernier, la Commission européenne a ajouté le phosphore minéral à sa liste de 20 matériaux rares (Critical Raw Materials).

L'effet d'ajout de phosphore sur un lac: éclosion d'algues.

C’est ici le phosphore en tant que ressource minérale qui commence à se faire rare.  S’il n’est plus employé dans les savons à lessive, il reste en demande pour l’agriculture, surtout en Europe dont les sols sont cultivés depuis, genre, 2000 ans…