Je viens d’apprendre le décès d’une consœur poétesse.
Cécile Cloutier
Non, vous n’avez jamais entendu parler d’elle dans le tourbillon des vedettes d’automne et du Blade Runner sorti cette fin de semaine.
Cécile ne courait pas après les caméras. Elle hantait le salon de Toronto, portant toujours des gilets tricotés aux couleurs superbes (gilet rouge à gauche, noir plus classique à droite). Elle a laissé une petite trace de poèmes chez plusieurs maisons d’édition comme l’Hexagone. J’ai eu le triste honneur de mettre sa page Wikipedia à jour parce que je voulais que ce soit quelqu’un qui l’aime qui s’en charge.
J’ai beaucoup de peine; sans être une proche, je m’entendais bien avec elle lors des Salons de Toronto. Je ne l’ai pas toute lue, mais lors d’une lecture, je suis tombée amoureuse de tout petits bouts de poème, comme:
Entend
le cri rond
du silence
J’espère que Cécile était bien entourée dans ses derniers jours sur cette terre qu’elle aimait tant. Elle consacrait dans son jardin de Neuville un arbre à chaque fois qu’elle perdait un ou une ami-e poète. Si vous plantez un arbre, pensez à elle…
Je termine par un extrait de poème de Cécile Cloutier qui évoque cette saison.

Une feuille tombe
Écoute cette parole de l’arbre







