Une gentille personne a pris ma photo post-marathon. À peine capable de marcher et les ti-yeux fatigués!!
Mes résultats pour le Toronto Waterfront Marathon: (le Chip Time, car les plus lents partent vingt-cinq minutes après le coup de trompette…): 5 h 09 min 12 sec.
En ramassant les trucs recyclables qui traînent à terre. Ce que je fais pendant les longs parcours de mon entrainement de marathon! Généralement, je ramasse assez de bouteilles de canettes et autre trucs recyclables pour plus que compenser le demi-kilos de déchets par semaine qu’on produit chez nous.
Oui mais, dites- vous, les parcs ont des bacs de recyclage. Justement…
Les joies de la course écolo!
Ici je pourrais écrire « fin ». Tout est bien qui finit bien… (Avertissement aux âmes écolo-sensibles, la scène qui va se dérouler vous fera de la peine. Si.)
Michèle frappe une déception. Le bac de recyclage est rempli de crottes de chien, ce qui contamine les contenants propres.
La technologie évolue, mais lentement…
Ben oui, beaucoup de gens croient à tort que les crottes de chiens (et les pelures de banane) vont dans les bacs de recyclage. Oh que nenni! La technologie pour composter tout la matière organique fécale n’est pas encore au point. On a aussi tout un méga problème de surplus d’azote dans l’eau usée qui nuit à la qualité d’eau des lacs et rivières.
Les centre de tri ont un problème de contamination parce que les gens, même de bonne volonté, jettent des trucs au hasard. (Ils ont aussi un problème de communication avec les gens qui pensent que la science c’est comme le cinéma, ça va tout régler en vite!)
Une bonne nouvelle concernant les crottes de nos compagnons, on a disposé dans quelques parcs des « chutes » juste pour les crottes de chien, surmontées d’un distributeur de petits sacs (gratuit). Et c’est plus facile de composter avec des adjuvants le carbone et l’azote des crottes.
Pendant mon long parcours d’entraînement (30 kilomètres dimanche dernier), je traîne un sac de plastique avec moi parce que c’est dans mon bac personnel que je sais que le contenu est 100% propre et recyclable. Et le sac de plastique? Je les ramasse aussi à terre! La plupart des sacs s’envolent depuis la grosse épicerie près de chez nous.
Avis aux ami-es qui font du zéro déchets, on n’y est pas encore, mais ça s’en vient. C’est comme une asymptote. Chez nous, il reste malheureusement des gros meubles comme le lit, qui sortiront un jour de la maison. Mais toutes mes chaises de jardins, la moitié de mes bibliothèques et deux de mes tables de chevet ont été ramassées sur le bord de la rue!
Les projets et contrats d’écriture, et les multiples démarches pour démarrer ma petite entreprise ont conspiré pour ralentir la production en cours des gags 98 et 99 des Grandeurs et misères de la table de dédicaces… dont voici un extrait de brouillon.
Ça m’a pris de l’obstination pour finir ce marathon, car je pensais abandonner dès le km 26. Finalement j’ai alterné marche et course douloureuse, ça changeait le mal de place! La colère faisait monter l’adrénaline et pendant une minute j’oubliais mes douleurs.
Les bénévoles ont été fantastiques mais le mauvais temps jouait contre les organisateurs. C’est dur d’arriver dans une place vide, avec tous les kiosques démontés.
Néanmoins, c’était mon premier marathon.
Le salon du livre de Sudbury suivait trois jours plus tard, ce qui me permet ce titre. Mes jambes se sont remises plus vite que sur la BD, mais les deux premiers jours on marche avec difficulté.
Le Salon de Sudbury a été un très bel événement qui m,a permis de revoir des confrères et consoeurs de talent!
La savante folle finira-t-elle son premier marathon ou sera-t-elle congelée avant?
À suiiiivre!
Un premier marathon n’a pas l’air compliqué: au fond, c’est deux demi-marathons bout à bout! J’étais bien entraînée et le premier 21 km a super bien été! C’est au 26e kilomètre que la sauce s’est gâtée! Les jambes ont protesté, et plus loin, le lac Ontario a soufflé sur les coureurs un vent froid et pluvieux.
On ne rigole pas avec le Lac Ontario….
(Et quelque part parmi les coureurs se cache un personnage de la BD de science-fiction Le poids du videde David Gauthier. Le trouverez-vous? )
Les « pace bunnies » sont des bons coureurs qui assurent un rythme régulier, afin qu’on ne s’épuise pas avant la fin.
Il y avait 900 coureurs et coureuses au départ du marathon, et le double au demi marathon. Mes scènes de foule laissent un peu à désirer…
Pis quand je pense que les Anglais avaient monté les canons en pièces détachées!
J’ai couru (et parcouru) le sentier de Wolfe en montant pour m’entraîner, à la suite de mon cousin, marathonien d’expérience. Nous sommes montés depuis l’Anse aux-Foulons, et passé par plein de petits écriteaux qui expliquent par le détail la manœuvre du général Wolfe pour attaquer Québec défendu par Montcalm. Évidemment ce n’était pas asphalté…
(Les deux dirigeants ont perdu la vie lors de cette bataille qui fut selon les chroniqueurs plutôt courte.) Néanmoins, j’ai pensé aux soldats qui portaient ces lourdes charges et leurs équipements, et aux défenseurs de Québec qui risquaient leurs vies.
C’est toujours facile de dire, longtemps après: « Montcalm aurait dû faire ceci ou cela, il aurait dû attendre les renforts de Bougainville et de Lévis au lieu de faire une sortie… »
Or, sans téléphonie cellulaire, alors que les assiégés de Québec manquaient de tout (Wolfe avait fait brûler les champs et rasé les villages jusqu’à 100 km en aval de la ville), le marquis de Montcalm ne pouvait *savoir* réellement si Lévis et ses volontaires n’avait pas été eux-mêmes décimés, ni si les guerriers Iroquois alliés des britanniques ne viendraient pas plus tard rejoindre ceux-ci pour former une masse inattaquable. Alors, il a ordonné une sortie contre une ennemi supérieur en nombre… (1)
Mes amitiés à ma horde de fans féroces, le retour du salon du livre de Québec a été aventureux et mon entrainement pour le marathon du premier mai épuisant, d’où cette BD en retard!
(1) pp 139-141, Canada-Québec, de Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois.