Ce no 11 rend un hommage indirect à Michel Viau, qui a vaillamment dépoussiéré des pionniers (et pionnères) du 9e art au Québec et par conséquent, en a *très* long à dire sur la BD .
Mon confrère Marc Jetté a gentiment contribué à cette page.
Dans la vie, il arrive des fans extraordinaires et Marc en est un! D’abord, le texte représente réellement une critique / analyse de mon travail à l’époque. Il a rédigé et écrit sur l’original ses répliques (sauf la dernière, « je te prend un signet »), d’où l’importance de sa signature au bas du gag. Sa calligraphie était pas mal meilleure que la mienne!!!
Marc Jetté est un auteur, artiste, libraire, enseignant, lecteur, chroniqueur, commerçant, et témoin de l’ascension de la bande dessinée québécoise depuis la fin des années 1970. Je l’ai connu quand il a créé le fanzine Jean Nendur avec André Poliquin. Le fanzine a publié 16 numéros, racontant l’histoire d’un sympathique vieillard.
Marc a aussi publié le fascicule Censure et bande dessinée américaine en 1997 aux Éditions De Roussan. Pour les intéressés, j’ai quelques exemplaires en stock, mais vous feriez mieux de vous les procurer àla libraire Studio9 de Marc ! (Studio9 fut en nomination aux Shuster Awards 2012 dans la catégorie meilleure boutique de BD au Canada).
(Je me permets de rappeler que Joe Schuster, co créateur canadien de Superman, n’a pas eu une vie facile. Les jeunes hommes avaient vendu tous les droits du personnage à DC. Après les dix ans de leur contrat, ils ont été « remerciés » (lire: coup de pied das le derrière, bon vent!) et Joe a vivoté dans la misère après.)
Marc a été un des trois confrères qui m’ont encouragée à faire de la BD à une époque où mon style de gag « Franquin » n’était vraiment pas en demande. Ce qui est moins le cas aujourd’hui, où tous les styles trouvent leur publics surtout grâce aux plateformes de Webcomics.
On peut voir que ce gag date un peu, car il y avait déjà pas mal de femmes auteures en 2000, et beaucoup plus aujourd’hui (mais 12% de femmes auteures recensées en 2011 en France! (Voir aussi mes liens en contre bas). Par contre, dans les années 1970, y’en avait moins.
L’important, c’est de trouver sa joie de créer, et de persévérer!
L’autre détail qui est moins réaliste aujourd’hui, ce sont les douze tasses de café… Mais certains événements les offraient gratis aux dessinateurs de BD, alors je ne m’en privais pas!