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Sudbury, sous son grand ciel bleu

Le bon mari qui observe le gros « 5 cenne » (Musée de la Terre dynamique, Sudbury) sous un grand ciel bleu…

Grand ciel bleu par ici était le thème au 3e salon du livre du Grand Sudbury, en 2008. Grand ciel bleu par ici est tiré d’un recueil de Robert Dickson, poète de Sudbury que nous n’oublions pas .

La première fois que j’ai séjourné au Salon de (ou la seconde?), j’ai eu la chance de rencontrer Robert Dickson, qui était très sympathique. Un anglophone qui choisit de faire sa carrière en français, c’était plutôt rare!

C’était mon 2e séjour la-bas et j’ai eu le temps de découvrir la ville à pied, de marcher sous l’immense soucoupe qui domine la ville, un réservoir d’eau fort utile en temps de panne de courant.

En revenant, comme exposante et auteure, avec le bon mari qui tenait le kiosque Échofictions, je revu ce beau ciel bleu. Et la soucoupe, qui a pris des belles couleurs la nuit! Je suis contente que la ville ait gardé cette marque de terrain au sommet de la colline. J’aurais aimé prendre une photo, mais… pas toujours le réflexe!

Les petites récompenses!

Le kiosque Échofictions, bien placé près de l’entrée. (Photo prise pendant une activité dans le petit café.)

Un salon, c’est un bouquet de rencontres et de discussions avec de nouvelles personnes, qui ont parcouru une bonne distance pour se rendre au Salon. Sudbury est une ville étalée entre les mines.

Les petits Salon font les grandes surprises. Ma grande joie, c’est que des les personnes reviennent à mon kiosque pour me dire qu’elles ou un membre de leur famille a aimé un livre acheté l’an passé, et ont hâte de découvrir une autre de mes histoires!

Je viens à Sudbury comme auteure depuis 2004, et comme exposante depuis 2022, puis 2024 quand le Salon est passé aux années, donc ça crée une fidélité chez le public.

J’avais des recueil de SF et des BD qui se sont avérés populaires, mais la palme est revenue aux séries complète, les Voyages du Jules-Verne (un space-opéra avec de l’humour), et La quête de Chaaas (space-opéra jeunesse dans l’empire des Jardiniers.)

J’avais écrit La Quête spécialement pour des garçon déprimés, pour les faire voyager ailleurs, avec un ado d’une autre peuple qui vit aussi des épreuves, dictées par sa culture des Jardiniers. Chaaas (son nom veut dire « feu de la terre ») découvre les injustices qui se cachent derrière les beaux jardins, et vient en aide à des jeunes et des adultes mal pris, souvent au péril de sa vie. Chaaas, impulsif, a tendance à se lancer dans le danger, mais il peut compter sur l’appui d’adultes plus pondérés de son entourage.

Cette série s’est mérité un prix et des nominations méritoires (aux Prix du GG et aux Trillium).

Les belles rencontres

Les classes des écoles rencontrées jeudi et vendredi m’ont offert de beaux moments, surtout que les élèves se sont bien préparés à mon atelier sur la crème glacée littéraire! Rouler d’une ville à l’autre m’a rappelé mes tout premiers déplacements comme autrice-animatrice. Merci aux élèves et professeurs de l’Alliance St-Joseph de Chelsmford, de St-Charles Borromée à St-Charles, et de Notre Dame de la Merci à Coniston! Merci aux élèves qui m’ont offert de beaux dessins de cornets de crème glacée (et que je n’ai pas encore placé, d’où une photo libre de droit!)

Au Salon, j’ai revu Mireille Messier, qui a la joie d’être finaliste aux prix Trillium avec son dernier livre jeunesse, et les gens du REFC que je commence à connaître! Je revois aussi Patrick Breton, un vieil ami scout impliqué dans la Place des Arts. Notre amitié remonte à janvier 2007, quand je suis monté à Sudbury pour une conférence à la défunte Librairie.

J’ai assisté à quelques tables rondes, comme traduire en territoire autochtone. « La traduction est un voyage qui nous porte vers des voix, des communautés, des réalités autres. … comment évoquer par écrit des espaces et des réalités aux territoires autochtones. Avec  Waubgeshig RiceRémi LabrecqueCharles Bender, animée par Sonya Malaborza.

Ensuite, je rencontre des gens matures comme Marcel Pitikwew, survivant des pensionnats qui explique dans sa présentation la violence internalisée, et le long chemin vers la guérison. Dans la vie, il s’occupe des gens maganés par la vie, qui deviennent violents envers eux-mêmes. Ils et elles boivent, à cause de l’infestation de vieilles blessures liées aux mauvais traitements subis dans les pensionnats. C’est un aspect auquel je n’avais pas pensé, la contamination de la violence internalisée.

La guérison passe par le pardon, et le titre de son petit livre. Atcakoc, le pardon (Prise de parole, 2025)

Couverture de Atcakoc, le pardon. Prise de parole, 2025) par Marcel Pitikwew

Et sur le chemin du retour je peux m’arrêter chez une consoeur écrivaine, que je manquais depuis deux ans! (Un Salon c’est très prenant.)

Pour plus d’information voir le site du Salon, page de la programmation. Et il y a quelques autres photos!

Un grand merci à Geneviève Leblanc et aux bénévoles du Salon!

Entre deux Salons…

Entre deux Salons, je cours et je m’enfarge les doigts dans les courriels !
(Pexel / Crédits: Olga Shestakova)

Entre deux Salons du livre, celui de Toronto en personne qui fut un beau cadeau, car j’y rencontrais mes auteur-es favorites, et des collègues que je n’avais pas vu depuis si longtemps! Nancy Vickers, Marguerite Andersen, Claudette Gravel, Janine Messadié, Paul Savoie, Gabriel Osson, Aristote Kavungu, Melchior m’Bonimpa…

Beaucoup de livres à lire, car ce sont nous les écrivains qui achetons le plus dans les Salons! Et on a eu de la belle visite de Robin Doucet, du directeur du Salon du livre de Rimouski, qui tient un Salon bien dynamique.

Robin Doucet, à droite, du directeur du Salon du livre de Rimouski.

Et le prochain Salon du livre de Sudbury, une géographie si spéciale, un endroit qui m’a tellement manqué depuis la dernière fois! J’aime beaucoup le Nord de l’Ontario et ses forêts de fiers conifères. La route vers Sudbury le gouffre de la Rivière aux Français. C’est pour moi un rite de passage que de m’y arrêter et de visiter le petit pont piétonnier.

Tout cela pour dire que la technologie me rattrape, et que toutes ces photos du Salon de Toronto n’ont pas encore été téléchargées et nommées! Et là, je les cherche, elles sont quelques part sur mon disque dur…. Bon, je viens d’en retrouver!

Il y a d’autres photos, mais je demande la permission des personnes concernées et je ne les ai pas obtenues encore.

Ma table au tout début du Salon. Avec une belle offre de livres variés!

Le Salon de Toronto a repris en personne dans les locaux de l’Université francaise de Toronto. Il va de soi que l’Ukraine injustement attaquée fut à l’honneur. Plusieurs d’entre nous portions du bleu et jaune pour souligner notre appui. Le salon très coloré avait d’Aileurs choisi comme présidente d’honneur une écrivaine d’origine ukrainienne, Anastasia Baczynskyj, présidente de UNF Toronto Rare Book Collection, qui a raconté comment elle a sauvé des livres anciens d’un sous-sol pour leur redonner une seconde vie. 

En se déplaçant, le Salon comptait moins d’exposants, mais ma compagnie Échofictions y était, offrant pas moins de 40 titres, mes romans publiés sauf ceux chez David, mes livres courts chez Échofictions, mes BD… Aussi, un plus petit salon

Ce fut un plaisir de rencontrer des lecteurs en personne. La programmation n’imposait pas de choix entre deux conférences, et cela permettait aux visiteurs de se promener entre les exposants. L’université francophone de l’Ontario est très, très bien équipée et moderne.

Un merci tout particulier aux personnes qui se sont déplacées au Salon du livre de Toronto qui se tenait les 19 et 20 mars dernier. Ça faisait deux ans que je n’avais pu saluer mes lecteurs et lectrices, et placoter un peu avec les adultes et les jeunes.  J’ai pu donner un court atelier sur la crème glacée littéraire.

Andréa Haddad a joué d’un bizarre instrument pour les danses appelées des bourrées (des « danses carrés » de Bourgogne) elle invite les jeunes à connaître davantage les instruments traditionnels, de l’accordéon aux cuillères en passant par l’épinette des Vosges et la vielle à roue de France.
Njacko Backo s’est fait initier à la musique par les anciens de son village du Cameroun. Il invite les jeunes à découvrir la batterie (toum et kak), le kalimba (piano à pouce) et une harpe africaine appelée zaa koua.

Makhena Rankin-Guérin, danseuse de cerceau, passionnée par sa culture à la fois crie, algonquine et mohawk et par la danse ancestrale, présente la danse du cerceau. (Ma photo n’est pas terrible).

Samedi soir, le spectacle de Natacha Kanapé Fontaine nous a fait entendre une voix et une musique bien dépaysante, d’union avec la nature. Je pense que la rencontre de l’art et des lettres, à cette petite échelle, a fait du bien au moral!

Un autre beau moment, c’est un petit mot de gratitude envers Marguerite Andersen, qui à 97 ans est notre doyenne des écrivains franco-ontariens. Je me souviens d’une présentation sur l’écriture d’une nouvelle, qui était pour moi une montagne escarpée infranchissable, et que ses explications ont transformée en douce colline! J’ai écrit beaucoup plus par la suite.

Michèle faisant une lecture publique avec ses lunettes steampunk
Dimanche, lancement de la semaine de la francophonie. Michèle qui a l’air d’avaler le micro en lisant un extrait de Monarque des glaces, mais il fallait que je me tienne proche pour que le son porte! Photo prise par le bon mari Gilles Gagnon
Dimanche, hommage à Marguerite Andersen. Janine Messadié, lauréate du prix Alain-Thomas, lisant un extrait pour Marguerite Andersen (à gauche), notre talentueuse doyenne de la littérature franco-ontarienne à 97 ans. Dimanche le 20 mars. Photo de Gilles.

Dimanche: Marguerite Andersen et la toujours colorées et distinguée Claudette Gravel, que j’ai découverte comme animatrice radio avant de savoir qu’elle écrivait aussi! Photo prise par Nancy Vickers, que je remercie!
Chacune son tour: Nancy Vickers qui nous offre un témoignage bouleversant. J’en suis encore retournée. Photo prise par Claudette Gravel.
La Savante folle près d’une peinture spéciale que les auteurs ont signée, pour un pays dont on connaît la position géographique… et le courage! Il faut croire que mes couleurs étaient de circonstance!

Des petits achats

Un auteur, ça ne fait que que signer, ça achète aussi!

Nancy Vickers, Capharnaum, parce que le titre me rappelle mes vente de garage… C’est aussi une amie et on garde le contact.

Gabriel Osson, Le jour se lèvera, récit historique en Haiti, un événement auquel il a assisté, enfant.

Michel Jean, Kukom, la vie d’une jeune femme en communaté innue

Janine Messadié,  Lettre à Tahar Ben Jelloun

Véronique Sylvain, Premier Quart, poèmes

Il y a eu d’autres photos mais je n’ai pas toutes les permissions, et ça prend du temps pour les y mettre. Pardonnez-moi chers ami-e-s de la plume! C’est l’éternel dilemme, lire ou écrire.

En attendant, voici l’annonce de ma prochaine présentation, lors du Salon du livre du Grand Sudbury!

Mon premier marathon

94 ExtraitMarathon

 

Un marathon c’est comme deux demi-marathons bout à bout. Dimanche dernier, j’ai couru mon premier marathon. 42,2 km.

La première moitié de 21,1 km a été suuuperfacile, record battu, 2h20. C’est après le km 26 que ça c’est gâté…

Le reste de cette BD arrivera – si tout va bien –  après mon retour du Salon du livre du Grand Sudbury!