Voici la page 15 de mon projet en cours, crayonnée sur une planche de format Comics.
Je teste mon nouveau scanner Brother MFC -J6510 à jet d’encre. Quel plaisir de pouvoir scanner mon format de travail, le A3 (11×17 po)! Avec notre ancienne Scanjet qui scannait en format légal, je scannais en sections séparées, et devais reconstituer les pages, un travail long qui me décourageait parfois. Et je surveillais les magasins, pataugeant dans une mer de scanners en format A4.
Les couleurs qu’on voit sont un peu accentuées, car, dans la vraie vie, ces crayonnés très pâles vont disparaître sous le trait d’encre, snif! J’affectione les p’tits crayons bleus et verts.*
J’ai scanné à 200 dpi car ca prend bien de la mémoire! Néanmoins, ça me laisse un souvenir de ces brouillons. Tous les artistes savent que parfois, un trait d’encre malheureux peut déformer le dessin. Ou, dans mon cas, un coup de stylo accidentel lors d’un événement public… Heureusement, l’informatique vient à notre secours!
Ci-bas, le premier brouillon, dessiné dans GIMP avec ma tablette graphique Intuos 4. Avec les répliques ajoutées dans une couche distincte. On peut noter que j’ai fait des modifications dans les deux cases du centre, qui sont devenues deux cases allongées, suggérant le passage du temps.
Ici on notera que des répliques ont été modifiées aussi. Le perfectionnisme me guette, mais c’est aussi l’instinct. Je voulais mettre les arrières- plans en vedettte. Le décor intérieur de la maison des parents de l’héroïne était bien loin dans mes préoccupations car, si j’avais dessiné la maison en page 5, je n’avais pas encore dessiné le plan de plancher!
La maison en question (page 5):
Ce qui fut fait entre le premier et le deuxième brouillon.
Ce serait une question intéressante à discuter, de savoir à quel point le matériel disponible nous influence dans la création. Comme l’illustre la BD autobiographique en fin d’article…
Je me souviens des mauvais stylos billes baveux et des feuilles blanches que j’ai employés pour faire ma première BD en 1975. Voyant ce désastre constellé de pâtés d’encre coagulée, Jacques Hurtubise m’avait suggéré de travailler à l’encre de Chine sur des feuilles plus grandes.**
Conseil que j’ai scrupuleusement suivi par la suite, menant à des expérimentations plus ou moins malheureuses avec une série de plumes techniques et de petits pots d’encre… Je suis depuis quelques années, accro aux porte-mines.
* J’utilise les mines 0.7 mm car je casse trop facilement les mines « non photo blue » de 0.5 mm. Attention, les mines decouleur sont fragiles! Cependant, les porte-mines vendus avec les mines de couleur sont mal concus et les mines cassaient à l’intérieur. J’ai donc utilisé un Steadler 0.7mm, qui ne casse pas les mines.
** J’ai rencontré l’auteur du Sombre vilain lors d’un festival de BD de l’université de Montréal














