Cet après-midi, voyant une agitation myrmécéenne sur les dalles, je pensais avoir affaire à un envol nuptial, occasion d’une joyeuse effervescence. Un coup d’oeil rapproché et prolongé a révélé des centaines de petits cadavres qui bordent les grandes pierres plates du jardin.
Un conflit d’une silencieuse sauvagerie se déroule à nos pieds!
Vue générale du champ de bataille, cette marée rouge. Notre chatte Minnie n’a pas l’air trop inquiète…
Mon mari observant le tout à la loupe. Le temps était nuageux, donc pas de danger que cet instrument enflamme davantage ce conflit! Gilles n’est pas trop inquiet non plus. (Il n’a pas vu le film « Quand la Marabunta gronde », un classique mettant en vedette des fourmis voraces!)
Je n’ai pas encore identifié l’espèce (autour de 6 mm de long, région de Toronto). Mon Audubon Society field guide to North american insects and spiders ne recense que huit ou neuf espèces. Fourmi charpentière? Lutte fratricide ou simple communication olfactive?
Des petites rousses foncées-noires. Peu de différences entre les belligérentes, sinon la taille (?)
La bataille des trèfles se poursuit.
Détail: même en y regardant de près, ce n’est pas clair, (comme pour bien des conflits, hélas). Les fourmis victimes se recroquevillent. Des coups de mandibules brisent le mince thorax où sont les organes vitaux.
Une mêlée de fourmis mêlées. Et le tout se déroulait sur moins d’un mètre carré! Ça me rappelle les Fourmis de Bernard Werber…
Bon, où sont passés Minnie et mon mari? Gilles?
Giiiilles?













