Entendu aujourd’hui à la radio: la designer Diane Bisson expose à la galerie Commissaire son projet d’assiettes comestibles.
(Extrait du site de l’université de Montréal)
C’est la vue de poubelles remplies d’assiettes jetables qui a donné à Diane Bisson l’idée de produire de la vaisselle comestible qui fasse partie intégrante du repas. «L’idée de se servir d’un aliment comme support d’un repas n’est pas nouvelle en soi, qu’on pense à la miche de pain vidée ou à la feuille incurvée qui servent de récipients, souligne-t-elle.
Dans mon roman jeunesse Piège pour le Jules-Verne, publié en 2002, les membres d’équipage mangeaient dans des assiettes-desserts à consistance de stirofoam.
Extrait (se déroulant dans la cantine en apesanteur du vaisseau)
Les mets étaient servis dans des assiettes aux bords repliés pour éviter que la nourriture ne s’envole. Je leur trouvais une consistance fibreuse.
L’espace au centre de la pièce n’était pas gaspillé : des plantes aromatiques en pot flottaient librement autour d’un globe lumineux, traînant de longues chevelures feuillues. Un homme maigre en tablier vert sortit de la cuisine. Manipulant une longue perche terminée par un crochet, il attrapa un pot.
— C’est Sylva Zhou, notre chef cuistot. On a intérêt à l’avoir de notre côté, dit Amber avec un clin d’œil.
Le cuisinier nous salua brièvement. Tout en mâchonnant un steak d’algues, je posai la question qui me chicotait.
— Dites, lieutenant Amber…
— Pas de lieutenant avec moi! coupa-t-il, la bouche pleine. Hors service, c’est Éric.
Je saisis que ce séduisant Apollon savourait aussi ma compagnie.
— Le Commandant… est-il toujours… comme ça?
— Oui, et encore, aujourd’hui, Anton est dans un de ses bons jours. Heureusement, le Cactus nous protège de l’orage.
— Le cactus?
— Le Commandant-en-second Marilina-Josepthe Alfonso, Mari-Jo pour les intimes, le Cactus pour les autres, dit-il avant de croquer son assiette vide.
Après une hésitation, je mordis le bord de la mienne : exquis! un goût de meringue doucement sucrée…
Je voulus croquer ma cuiller : mes dents rencontrèrent un honnête plastique. Quand Amber cessa de rire, il m’expliqua que les ustensiles étaient fondus après chaque usage, puis remoulés.
(Piège pour le Jules-Verne, p. 27-28 )
Je ne suis pas l’unique auteur de SF qui a abordé le sujet. Ayant une sainte horreur du gaspillage, ça fait longtemps que je me promène dans les foodcourts avec mon assiette de camping, ma tasse écologique et mes ustensiles réutilisables.
C’est donc avec soulagement que je prends connaissance de cette avancée technologique!








Pas facile d’inventer. Au Moyen-âge, chez les gens du peuple, le repas (souvent un ragoût épais) était parfois servi sur une « assiette » constituée d’une épaisse tranche de pain noir posée direct sur la table. Les gens mangeaient donc leur assiette. Eh puis, un sandwich, qu’est-ce que c’est? 🙂
Joël
Exact!
Et les habitants des îles tropicales et des Indes mangaient leurs mets sur des feuilles de palmier coupées.